dimanche 28 février 2016

Suite du feu sur la colline

Hier matin (samedi ) plus aucune fumée sur la colline. C'était sans compter avec le vent qui s'est réveillé l'après-midi. Le feu a passé la crête et est reparti sur l'autre versant. Le soir on ne voyait plus les flammes mais la colline se détachait sur un fonds rouge. A priori la reprise a été au moins aussi importante qu'hier mais cette fois ci c'est presque sûr certaines habitations ont été détruites. Ce matin, dimanche, tout semble fini : il y a eu 2 fortes séquences de pluie qui ont dû éteindre le feu. Et comme il n'y a pas de vent ce matin on peut espérer que tout est fini.


Hier j'ai enfourché mon vélo pour remonter un peu la route le long de la rivière. Je n'étais jamais allé aussi loin dans cette direction et plus j'avançais plus les maisons paraissaient pauvres. En chemin, petite rivière avec un magnifique pont de bois à la Duteil. Les planches bougent sous les roues du vélo mais ça tient .


J'avais prévu d'aller manger un poisson à Kep aujourd'hui, mais compte tenu de l'état des chemins je vais reporter cette idée. Les pistes en argile vont avoir besoin d'un ou deux jours pour absorber toute l'eau de cette nuit et je ne tiens pas à trop me couvrir de boue, la poussière me suffit.

J'espère juste que lundi matin la route sera plus praticable.

samedi 27 février 2016

Spectacle

Comme je vous l'avais dit précédemment, le gouverneur de Kampot veux donner un coup d'accélérateur au développement de sa région.

Il est vrai que depuis l'année dernière de nombreux changements sont visibles : beaucoup de nouvelles rues, même si elles ne sont pas toutes cimentées ou gravillonnées, constructions à tout va, on voit maintenant des guest-houses de 3 à 4 étages, bâtiments publics restaurés.

Une prise de conscience aussi sur la qualité du paysage des bords de la rivière. Les quais sont aménagés en promenade,  des aires de jeux, des bancs sont installés, et il y a même des balayeuses pour le nettoyage . Les collines qui l'entourent ne sont plus systématiquement exploitées comme carrières sur le flanc visible de la rivière, mais ne vous trompez pas, si vous passez derrière le spectacle est différent : la colline est totalement grignotée et je me demande à chaque fois quand je reviens si elle ne s'est pas effondrée.

Mais ce matin le gouverneur risque de ne pas être très content.

Les collines sont aussi exploitées, surtout pour y faire pousser des bananiers. La tradition locale veut que l'on pratique un écobuage, qui, hier au soir a particulièrement mal tourné. Est-ce la faute du vent, en tout cas un pan complet a pris feu, spectacle magnifique, mais qui laisse ce matin place à une étendue brune où seuls subsistent quelques troncs de palmier. Il faudra attendre quelques semaines pour voir reverdir, dès que les bananiers auront été installés.


mercredi 24 février 2016

Règles de circulation

Le train-train s'installe avec les cours : dure journée le mardi avec 7 heures ! mercredi matin avec seulement une heure de 7 à 8 puis retour à la base pour un autre départ l'après-midi,
Par contre ce matin, cours Word sur la pause des tabulateurs. On a jamais abordé ce problème à l'ACLAI ça mérite d'essayer.
    1. Le vélo sur route : aussi bizarre que cela puisse paraître aucun problème : il y a presque toujours une piste pour les 2 roues. Il faut juste savoir que :
      1. les camions qui débouchent d'un chemin sur votre droite vont rouler un certain temps à contresens avant de rouler du bon côté. On les croise par la droite.
      2. Pour les vélos et motos, c'est le contraire : s'ils roulent à contresens, on les croise par la gauche
    2. Le vélo en ville : un seul mot d'ordre : rester sur sa trajectoire ! Sauf bien sûr pour les camions ! Les autre anticipent votre trajet et vont vous éviter.
    3. Le vélo sur les chemins :
      1. On tient le guidon à 2 mains, toujours. Une pierre cachée peut vous envoyer dans le fossé qui est généralement la poubelle locale lorsque ce n'est pas un petit canal plein d'eau plus ou moins vaseuse.
      2. On regarde bien la route pour anticiper sa trajectoire : un coup d'oeil trop long au paysage peut être aussi fatal.
      3. On répond à haute voix "hello" sans chercher d'où l'on vous apostrophe. Gare à la chute.
      4. On ralentit et contourne les chiens avec précaution ce qui peut éviter un séjour à l'hôpital local
      5. Enfin, on met le nez dans la chemise pour éviter le nuage de poussière soulevé par les camions ou les quelques européens qui roulent à toute allure.
Mais en conclusion, c'est moins dangereux ici que dans les rues de Chennevières et d'Ormesson

lundi 22 février 2016

Stéphane est parti

Beaucoup d'émotion ce midi lorsque Stéphane est parti. Habitué des Manguiers il y est resté presque 2 mois. Son métier lui permet de revenir 2 fois par an, mais un changement dans sa vie professionnelle risque de lui faire changer cette habitude.
Jean-Yves nous avait présenté par l'intermédiaire de Face Book, et je dois dire que nous nous sommes particulièrement bien entendus.
Ses projets, comme les miens, si tout va bien, sont de se retrouver ici l'année prochaine vers février.
Pour fêter son départ, dimanche je suis allé au marché acheter du poisson  que les cuisinières nous ont préparé pour le dîner.

Pour le reste beaucoup de vélo samedi et dimanche matin. Un peu ce lundi après-midi, ( aujourd’hui c'est jour férié, pas d'école ) ce qui m'a permis de revoir un vieux monsieur francophone dans les marais salants. Il se rappelait de moi, et nous avons passé un dizaine de minutes autour d'in café glacé. Le chemin étant par contre très poussiéreux, bain dans a rivière obligatoire à l'arrivée. J'ai aussi trouvé enfin un moyen d'informatiser les cours de français, ce qui devrait permettre plus de continuité lors des changements de bénévoles qui viennent aider le prof de français local.

Pour finir petite précision sur les chemins ( pas les routes goudronnées )
Il y en a 3 sortes :

  1. les larges et bien compactés : les voitures vont plus vite que les motos qui vont plus vite que les camions  qui vont plus vite que les vélos.
  2. les larges pas compactés : les motos vont plus vite que les voitures qui vont plus vite que les vélos qui vont plus vite que les camions.
  3. enfin ce que je préfère ( mais ça secoue un peu !) les autres : les vélos vont plus vite que les motos qui vont plus vite que les voitures qui vont plus vite que les camions. Le seul problème sur ces chemins est que vous pouvez rattraper le camion,, prendre plein de poussière tout le temps que vous rester derrière à essayer de le doubler !




samedi 20 février 2016

cours de français

Mercredi après-midi je retrouve les élèves.
Le premier groupe est très réduit, 3 élèves de 7eme. Elles m'avaient déjà impressionné la semaine dernière mais je suis encore plus surpris de voir que, livre fermé, elles sont capables de  reprendre les dialogues de la leçon précédentes. Elles ne font pas de fautes non plus dans le vocabulaire appris.
Le 2eme groupe est plus important et a déjà fait un peu de français. Stéphane leur avait appris les nombres, les jours de la semaine, bref quelques mots de base, mais aussi la chanson "à  la claire fontaine". Là aussi aucune hésitation dans la reprise. En m'inspirant du livre on continue à apprendre comment se présenter.

Ce livre me posait beaucoup de problèmes car il semblait avoir tous disparus. En insistant un peu on en a retrouvé un plein carton, suffisamment pour permettre à chacun d'en emprunter un.
Le cours est bien expliqué, seul manque la partie orale.

J'ai donc entamé la création d'un petit programme qui reprend les images des dialogues en y ajoutant ma voix pour les sonoriser. Il me faut ajouter la traduction en khmer. Google translate aide un peu, mais la traduction français khmer n'est pas très bonne, il faut que j'utilise l'anglais khmer. Il faudra que je fasse valider ces traductions avant de l'utiliser en classe.

Pour le reste, rien de particulier si ce n'est que jeudi et vendredi soir, sortie pour dîner. Jeudi petit resto en ville autour d'une fondue locale suivie ...................d'une glace aux Manguiers !
Vendredi beaucoup plus folklo, curry à base de viande c'est à dire 2 morceaux non identifiés de poulet, et beaucoup de morceaux de foie de porc ! Bref pas terrible, seuls les légumes et les pâtes sont passés;

mercredi 17 février 2016

Le nouveau collège de Phnom Sah

Enfin, nouveau pour moi car il existe depuis plusieurs années.
Comme beaucoup d'établissements scolaires il est bâti dans l'enceinte d'un temple et partage la cour avec une école primaire. Le  village s'étend tout autour dans un rayon de quelques  kms.
Moins de classes, 4 contre 6 à Beong Preah.
L'ambiance y est aussi complètement différente. La discipline est plus importante, les élèves et les profs arrivent à l'heure et aucun jeune ne traîne dans la cour pendant les heures de classes.

Lundi, mardi et mercredi je débute à 7h, avec 2 heures de pauses avant le prochain cours le lundi, et une seule heure le mercredi. Le jeudi c'est un peu mieux une heure seulement mais à 10h. Cela me laisse les après-midi pour les cours d'informatique à BP ainsi que pour le cours de français.

Les cours d'informatique sont plus "soft" à BP : les plus grands ont déjà suivi les cours l'année dernière. Sophany, la prof, est donc plus relaxe, sauf avec les débutants qui doivent apprendre à taper en khmer et en anglais qu'ils maîtrisent encore mal.

Ce n'est pas la même chose à PS où es 2 profs se donnent à fond : les cours finissent souvent plus tard que prévu et je dois parfois les aider. C'est leur première année d'enseignement de l'informatique. Heureusement, ou malheureusement pour les élèves, il n'y a que  4 ordis, soit 4 élèves au moins par poste. A 2 cela nous permet d'aider chacun de groupe en faisant bien attention de faire alterner les élèves. En fait pour une heure, ce n'est qu'une dizaine de minutes devant le clavier pour chacun, les autres regardant ou dictant le cours
 
Demain je vous parlerai du cours de français.

lundi 15 février 2016

Week-end chargé

Weekend un peu chargé. Ça commence  vendredi soir par un restaurant kebab tenu par un Iranien. Ensuite direction la vieille salle de cinéma de Kampot maintenue difficilement à flot par de très âgés propriétaires. Ils expliquent qu'avant la guerre de nombreux films et spectacles y étaient donnés mais les khmers rouge l'on interdit. Après la guerre, et au fur et à mesure que la vie artistique reprenait, la télévision  devint une rude concurrence et la  salle périclita. Les propriétaires sont endettés au maximum et vivent même dans la salle.
Une association d'handicapés y donne un spectacle une fois par semaine. Le thème est le renouveau des arts depuis la fin de la guerre. Sourds, muets, paralysés et amputés le raconte d'une manière très poignante en dansant.
Ce fut vraiment très intéressant.
Une des serveuses étant venue avec nous pas question de la laisser rentrer seule la nuit. Elle habite à plus de 10kms et avec Stéphane nous l'avons raccompagnée. C'était la première fois que je conduisais un scooter la nuit et sur de tels chemins. Je peux vous dire que le kebab a été bien tassé.

Samedi Lin  nous a invité à fêter le départ d'un couple de canadiens qui restent depuis plusieurs semaines aux Manguiers et aident SAMAKI.
Comme son service commence à midi c'est à 9h qu'on a commencé. Jus de fruit, la table est mise et  à 10h commence un vrai repas avec nouilles, riz, viandes et poissons le tout arrosé de bière ! Ensuite karaoké ! On finit un peu avant midi mais pas question de déjeuner après.




Comme il faut bien éliminer je prends mon vélo et fait une petite quarantaine de kms en moins de 2 heures.  Au retour longue  baignade pour me détendre.
Dimanche plus calme, je commence par une nouvelle course à vélo, cette fois ci les 40 kms sont dépassés de beaucoup, puis après la rivière, déjeuner de poisson avec Stéphane et visite de mes 2 jeunes pour poursuivre les mises à jour de leurs ordis.

vendredi 12 février 2016

Les photos promises + jour de paye

Tout d'abord petite rectif : dans la mouture d'hier au soir, j'ai parlé d'aller à vélo à Phnom-Penh. En fait c'est Phnom Sah. Ça fait quand même 280 kms de moins à pédaler !

Le nettoyage.


La pause casse-croûte de 9h.

 Le marché (j'ai évité les photos de la viande !)


Vendredi matin départ pour Beong Preah, c'est jour de paye. Ce n'est pas moi qui distribue l'argent, mais notre nouvelle association canavaroise SAMAKI-KAMPOT a décidé de payer les compléments de salaires de janvier des 10 professeurs qui donnent des cours complémentaires. Les élèves ont versé leur cotisation mais cela ne suffit pas. En temps ordinaire c'est l'association cambodgienne SAMAKI qui assure le paiement, mais grâce à vos dons nous pouvons payer les 400 $ correspondants aux 224 heures de cours collectifs complémentaires donnés à plus de 230 élèves. C'est une grosse ponction sur notre trésor de guerre, il reste de quoi payer les cours d'informatiques de Phnom Sah, environ 50 $ et de quoi faire quelques menues dépenses pour l'entretien et la réparation des ordinateurs.
Bien entendu toutes ces dépense font l'objet soit de facture soit de reçu.

L'ensemble des profs et des élèves participants m'ont demandé de remercier tout ceux qui contribuent à cette action. Je pense pouvoir vous obtenir quelques vidéo, mais la mise en ligne est difficile.

En fin de matinée, petit tour à Kampot pour remplacer une alimentation d'ordinateur hors d'usage, et maintenant long week-end, les cours ne reprennent que lundi à 7h.

Bon week-end à tous

jeudi 11 février 2016

M.......!!

Je vous avais écrit un bel article plein de photos et voilà que la publication s'est plantée. Une demi-heure de perdue.
Aussi je recommence vite et le fait  plus court.  Je reprendrai l'article demain pour y mettre les photos
Ce matin donc départ à 6h10 pour  Phnom-Psah..
Café  en route mais pas de boulanger en vue.
Ce n'est qu'en arrivant que je découvre un petit marché devant l'école. Un boulanger est là . Vite une petite baguette

7h m'avait il dit.  Mais à 7h on commence par nettoyer la cour et les classes.
(photos  demain).  20mns après lever des couleurs et hymne national.
Le cour d'informatique ne commence qu'à la demie. Cours surveillé par le directeur qui aide sur l'apprentissage du clavier en khmer. Je fais de mon mieux pour me rappeler ce que j'ai appris l'année dernière

Ensuite 2h de battement, le prochain est à 10h. Le directeur me fait  visiter le site de l'école qui se trouve au milieu d'un grand temple.
Puis attente pour enfin faire connaissance du prof d'informatique, un très jeune garçon avec qui le courant pas tout de suite

  Bonne nuit

mardi 9 février 2016

Les maisons des 3 petits cochons

Après un lundi calme, Nouvel An chinois oblige, départ mardi matin pour la première maison à retaper. Un peu surpris par l'aspect à l'arrivée, j'en ai vu de pire. Le travail consiste à changer les murs extérieurs en feuilles de palmiers par des panneaux de plastique épais.
Le démontage se fait vite, puis il faut consolider l'ossature  avant tout, mais pas de problème, aucune mesure, tout ce fait à l'oeil et on coupe à la scie l'excédent. Le seul problème est le manque d'outils, 2 marteaux, un arrache clous local pour notre équipe de 10.

Après le repas 2eme maison dont l'aspect est beaucoup plus inquiétant. Malgré des murs en pire état que ceux de ce matin, il ne faut que refaire la toiture en feuille de la cuisine.
Démontage à la hussard, les feuilles sont envahies de lianes qu'il faut trancher au coupe-coupe. Puis commence un bel exercice d'équilibre qui va devenir de plus en plus difficile. Si les premières rangées du bas s'atteignent facilement, nouer les plus hautes requiert un échafaudage de bric et de broc comme seuls savent les faire ici les gens d'ici.







En 2 heures tout est terminé sans accident.
Avant de repartir, comme d’habitude les futurs médecins prennent la tension des membres de la famille, mais cela se sait vite et de nombreux voisins arrivent.
Plein de poussière, ma douche et la rivière du soir sont bienvenus malgré un petite fraicheur de l'eau.

dimanche 7 février 2016

Dimanche en famille

Je vous avais dit que je parlerai de Dy, jeune élève que j'ai connu il y a 2 ans et qui continue à m'envoyer un petit compte rendu de sa scolarité chaque mois.
Il aura 17 ans en mai et est en 11eme, soit première, au lycée qui se trouve de l'autre côté de la rivière. Ce n'est pas toujours facile pour lui d'y aller car il n'a pas de moto et doit soit se contenter de son vélo et d'un passage en barque, soit bénéficier du siège passager d'un de ses amis. C'est ce qu'il fait en ce moment, car il trouve que la traversée, surtout pas temps de pluie est hasardeuse. Demandez donc à Marie-Claude la peur qu'elle a eu lorsque nous l'avons faite. Ses performances sont particulièrement bonnes en maths et physique. Il prend des cours complémentaires le lundi et mardi qui lui reviennent à 10 dollars par mois. ( le salaire d'une ouvrière de textile est de 120-130$ par mois). Ses parents sont agriculteurs, avec 2 vergers et une petite rizière et sa mère tient une petite épicerie aux abords du collège. Bref ça ne roule pas sur l'or.

J'avais donc décidé de lui donner un de mes anciens ordi, ce qui a valu d'être invité ce midi. En fait de midi, le repas à commencer vers 10h45 ! Petits rouleaux de riz farci d'omelette entouré de feuille de bananier que nous partageons avec Lyuhoy, une autre élève que j'ai aussi connue il y a 2 ans. Avec elle nos rapports sont plus espacés, mais elle a beaucoup apprécié les vernis à ongles que je lui ai offert.
Après ces préliminaires, tom yam, soupe à base de bouillon très parfumé et épicé avec légumes locaux et petit morceaux de viande ou de poulet accompagné de riz. Bien nourrissant !
On fini vers 11h15 et petit tour dans les 2 vergers pour voir les manguiers, les orangers, les bananiers et les durians ( heureusement ces derniers n'étaient pas mûrs, donc pas d'odeur )

Retour à l a maison où......................l'on se remet à table ! Je fais comprendre que je n'ai vraiment plus faim et reste juste quelques instants avec la famille qui n'en finit pas d'aligner de nouveau plats !
Ils ne sont pas vexés loin de là, et je repart tranquille vers les Manguiers.

samedi 6 février 2016

Lapin !

Comme promis ce matin direction la maison à finir. Je comprends pourquoi je n'ai pas trouvé hier. Si la première route à droite est facile à trouver, ainsi que la seconde, ça devient plus difficile quand il faut prendre à droite le chemin qui part à gauche juste après le manguier qui a une entaille profonde sur le tronc ! Après c'est une succession de virage puis on attaque une montée qui rebuterait certains de nos randonneurs surtout par 32-33 degrés.
Le travail est  en partie commencé, la structure est montée ainsi que le toit. Il va falloir mettre le plancher et les murs.
Pour le plancher quelques solives et ensuite marteau et petits clous pour mettre des lattes en bambous.
Pendant ce temps d'autres montent les murs en feuilles de palmier. D'abord on attache une fine perche en bambou avec un lien en bambou : autour,dessus, dessous, la technique est rodée.














Pendant ce temps on démonte l'ancienne maison pour récupérer le maximum, même les vieux clous rouillés tordus seront remis en état !

Je dois malheureusement quitter en fin de matinée car j'ai des cours l'après-midi. La maison sera habitable enfin de journée, 2 moines venant aussi donner le minimum d'équipement.

Hier j'avais inauguré ma première crevaison de l'année, mais aujourd'hui les problèmes continuent. Ma roue arrière est désaxée, plus de dérailleur et roue qui frotte sur les freins la moitié d'un tour: résultat 3 fois plus d'effort pour 2 fois moins de rendement ! J'arrive enfin au collège. A1h toujours pas d'élèves ni de profs.Me serais-je trompé dans mon planning ? J'attends 2h , toujours rien. Entre temps grosse surprise, Dy vient me dire bonjour : sa maison est juste en face le collège et il m'a vu. Il a revêtu le maillot de Chennevières que je lui avait donné l'année dernière. Il est venu m'inviter chez lui dimanche pour le nouvel an chinois. J'en profiterai pour lui remettre un ancien ordinateur que je n'utilise plus.
Après son départ , je fais de même et retourne tant bien que mal aux Manguiers. Je laisse un message à Sophany, la prof, qui me dit qu'elle n'est pas venue assurer son cours car elle était "trop occupée". Ma réponse fut assez vive mais m'a permis d'apprendre qu'elle ne serait pas là ni lundi , ni mardi. Je ne la reverrai que jeudi mais l'explication va être sévère.

jeudi 4 février 2016

2 pour le prix 1

Ce soir je rattrape le retard d'une journée.

Mercredi : départ prévu à 7h30 pour une école primaire dans laquelle les enfants vont être mesurés. Je dis prévu car après deux gros épisodes pluvieux dans la nuit, les cuisinières sont en retard, et pas de chance ce matin beaucoup de touristes partent aussi aux aurores. Le départ aura donc lieu plus tard.
 Je précède le groupe car je vais moins vite à vélo qu'eux en scooter, et bien qu'ils ne m'aient pas doublé, ils sont déjà installés lorsque j'arrive. Ils ont coupé par les petits chemins, car sur la grande route il y avait un contrôle routier pour les casques devenus obligatoires depuis le début de l'année.
Par classes les élèves passent sur une balance de salle de bain, et pour la toise c'est un mètre ruban qui est scotché au mur. Toutes les mensurations sont enregistrées sur ordinateur pour un suivi de chacun sur plusieurs années, et alimenteront aussi une grande base de données internationale.

Retour aux Manguiers puis destination Beong Preah pour le cours de français : vent dans le nez à l'aller ça change, d'habitude c'est au retour.
Bonne vieille méthode pour le cours : le tableau pour le dessin et participation obligatoire des élèves. On parlera de leur environnement : maison, route, véhicule.. puis un peu de conjugaison en chantant.


Retour, bain, bière, dîner, dodo.

Jeudi : pas de cours aujourd'hui. J'en profite pour aller à Kampot faire mettre à jour un ancien ordinateur que je compte donner à Dy : je vous reparlerai plus tard de ce garçon que je connais depuis 3 ans. Petit tour au marché pour faire raccourcir un pantalon qui se prend dans la chaîne du vélo : 75 centimes ! et 10 minutes. Au stand des fruits je ne peux résister aux ramboutans, qui constituerons mon déjeuner.
 L'après-midi, je pars rejoindre les étudiants américains qui font une nouvelle maison à une famille très défavorisée. Le voyage commence mal, Après 2 kms, ma première crevaison. Et le pire c'est qu'après 10 kms de piste, impossible de trouver la maison cachée dans la colline, sous les arbres.
Retour au milieu de l'après-midi.
Lessive et très longue baignade.
18h pour moi, c'est l'heure de la bière !








mercredi 3 février 2016

Enregistrement des élèves

Ce mardi matin est le premier jour d'un nouveau mois de cours supplémentaires à Beong Preah.

Chaque responsable de classe est muni de la liste des choix des élèves du mois précédent. Il faut la mettre à jour en cas de changements, collecter les cotisations et mettre à jour les fichiers informatiques.

J'ai n'ai pas été surpris du sens de responsabilité de ces jeunes. Le responsable est accompagné par un autre élève, remet la liste mise à jour et l'argent à M Phan, qui gère l'activité pour le compte de Samaki, Aucune erreur sur les 6 classes. Les listes et l'argent correspondent !
Il faut ensuite mettre à jour le fichier, rééditer les listes de participants par classe, et surtout éditer les reçus qui seront remis à chaque élève. Aucun risque de fuite ! Tout est sous contrôle.

Cela prend toute la matinée t je n'ai pas le courage de revenir aux Manguiers pour une heure, je reste donc sur place, pas faim ce midi, j'ai eu le droit à un petit déjeuner le matin. Petit passage au frais et au calme dans le temple avant de rejoindre les cours d'informatique : ce sont les plus âgés, classe 9, Ils sont déjà bien avancés et je n'ai que quelques remarques à leur faire. Ce ne sera pas la même chose avec les plus jeunes de classe 7 ni avec les élèves de l'autre collège où je n'irai que la semaine prochaine.

En fin de soirée, après le bain, visite rapide du jardin médicinal dont je vous parlerai plus tard et visite à  des Canadiens s'en occupent : longue discussion autour d'une bonne bière !

Je vous avais promis quelques photos : L'appel du matin au collège :
Même le cochon est là : peut être était il au courant de ma venue


mardi 2 février 2016

Rerouvailles

Le séjour commence bien ! J'avais décidé d'assister au lever du drapeau pour faire la surprise de ma venue au collège. Personnes de l'équipe ne savait quand je passerai. C'était bien tentant de venir lorsque tout le monde est présent. Le seul problème est que pour y être à 7 heures il faut démarrer vers 6h20 ce qui veut dire pas de petit-déjeuner ! Comme dab, je m'arrête en cours de route pour le café : le prix n'a pas augmenté et l'accueil toujours aussi chaleureux. Un petit pain pour accompagner et ça le fera.

Arrivée discrète au collège et je me montre lorsque le directeur s'installe sur le socle du mât du drapeau ce qui le fait descendre immédiatement pour me faire un grand "hugh" à la manière américaine, Il me demande de monter avec lui et commence une longue tirade en khmer qui fait beaucoup rire les élèves, où je ne comprends que Christian tous les 5 mots,
Je fais un petit tour dans les classes pour revoir ceux que j'ai connus l'année dernière, et reviens aux Manguiers, car il n'y a pas d'informatique le matin, ce qui me vaudra de refaire un aller retour l'après midi pour revoir Sophany, la jeune prof d'informatique, avec qui je vais travailler pendant les semaines suivantes.

Retour pour un petit bain, "laouette" ( voir encore les épisodes précédents ) et direction lit . J'ai commencé à regarder une nouvelle série, mais il y a eu beaucoup de trous, surtout à la fin, je suis bon pour la revoir une nouvelle fois, quand le jetlag sera complètement absorbé.

En tout cas après une bonne nuit, je me sens bien réveillé ce matin.

Les photos et illustrations viendront prochainement.