dimanche 29 mars 2015

Horreur !

Je m'aperçois que j'ai oublié de partager les photos de la fête jeudi après-midi.










Le pauvre prof de français

Les aller(s)-retour(s) ?? à Kampot avec les Mac sur le dos sont presque terminés. 3 dans le sac à dos sont la limite que j'accepte, non seulement à cause du poids, mais aussi des secousses de la route. On a trouvé une petite boutique qui pour 5 dollars remet les machines à zéro avec une nouvelle version de mac OS plus un Windows 7 'officiel' et une suite complète d'office 'officielle' aussi ! J'ai même assisté à une transaction dans la boutique :1 an d'abonnement à une célèbre suite de sécurité internet vaut 5 dollars !

Durant ma dernière semaine, comme les élèves sont en vacances, ce sont les profs bénévoles que je vais devoir former.

Hier samedi, après le briefing matinal de Samaki, direction le collège. A 1 heure le prof de français arrive et seul 4 élèves de première année sont présents. Lors de mon premier samedi, ils étaient une quinzaine. Beaucoup abandonnent : si le cours de vocabulaire et de grammaire est très bien fait, la prononciation de ce vieux monsieur laisse beaucoup à désirer et déroute les jeunes. A la même heure les élèves de deuxième année sont déjà là et après avoir bien joué me rejoignent pour une petite séance de français. Grammaire masculin, féminin, beaucoup de difficultés pour leur dire qu'il n'y a pas beaucoup de logique là-dedans. On poursuit par les noms des fruits et légumes, et là aussi pourquoi orange est féminin et citron masculin  alors qu'en khmer il s'agit du même mot à la base. Fin du cours à 2 heures, et là je suis confus de voir tous les élèves repartir jouer après avoir dit au prof de français qu'il ne veulent pas venir. Je lui dis que je suis profondément désolé de cette situation et le rassure en lui disant qu'après les vacances je ne serai plus là. L'absence des élèves n'a pas l'air de lui poser problème. Je le quitte en lui proposant de se joindre aux cours d'informatique ce qui lui permettrait d'apprendre comment utiliser les disques de français pendant ses cours

jeudi 26 mars 2015

Manque de temps et d'internet

Depuis quelques jours la liaison internet pose quelques problèmes. Si l'on ajoute à ça l'accompagnement des jeunes américains, voilà pourquoi je suis silencieux depuis plusieurs jours.

Les fresques sur les murs des 2 écoles sont terminées. Les élèves ont participé à leur création en fournissant des idées de dessin. Certains ont même pris le pinceaux. Comme il reste un peu de place, mais plus de peinture l'équipe va faire un tour à Kampot ce matin pour racheter quelques pots et continuer cet après-midi.
Je partage une bonne partie de la journée avec eux. En plus de la peinture, il y a eu la création de 2 latrines pour 2 maisons et une réfection de toit. Creuser les trous, aider les habitants à monter la cabane, remettre des feuilles de palmiers sur le toit. Je vais essayer de récupérer quelques photos pour vous les faire partager.
Je partage aussi le petit déjeuner et le dîner : J'avais complètement oublié ce que peuvent manger de jeunes ados. Impressionnant, surtout le soir après leur journée de travail et de vélo, et un déjeuner réduit à un petit sandwich.
Entre temps, je continue à mettre au point les 11 Mac reçus. toujours beaucoup de problème avec les mots de passe perdus. Je vais aller voir la boutique d'informatique de Kampot pour voir comment s'y prendre.
J'ai aussi trouvé le temps de passer chez mon coiffeur qui n'a pas changé ses prix depuis l'année dernière : toujours un dollar. J'avais trouvé une tondeuse lors d'une brocante et je lui ai donné avant de m'asseoir sur son fauteuil. Dans mon mauvais khmer je lui ai dit que c'était un cadeau, mais il a mal compris. Il a utilisé cette tondeuse et me la rendue après car il pensait que par mesure d'hygiène je ne voulais pas qu'il utilise ses instruments ! En 2 minutes le quiproquo a été levé. Il garde la tondeuse, je le prend en photo, lui fait voir, j'ai du attendre 5 minutes avant de retrouver mon téléphone : il  a fait voir la photo à tous ses voisins en expliquant que j'étais déjà venu l'année dernière et que je donnais des cours dans le collège voisin



lundi 23 mars 2015

J'ai fait le Mont-Blanc en sandales

Aujourd'hui lundi journée entièrement consacrée à accompagner un groupe de jeune bostoniens qui viennent pour quelques jours aider Samaki. Ils sont arrivés dimanche en fin de soirée, et Jean-Yves m'a demandé de rester auprès d'eux.
Donc ce matin direction un autre collège, situé un tout petit peu plus loin où ils doivent donner 3 portables. A ma grande surprise se sont des Mac et je dois apprendre aux directeur et maîtres comment s'en servir. Le problème est que je ne touche que rarement un Mac. On verra bien ce que je pourrais faire sachant qu'un des premiers point à résoudre est de pouvoir l'utiliser en khmer !

Comme toujours ce genre de remise est un peu protocolaire mais est suivi d'une bonne heure de jeux avec les élèves.


 Ensuite direction le Mont-Blanc, qui culmine à plus d'une centaine de mètres à gravir dans la caillasse. Je n'avais pas prévu d'y monter, mais personne n'a voulu rester en bas donc j'ai suivi. Par 35 degrés l'arrivée à l'ombre est bienvenue un grand point de vue sur toute la région s'offre à notre vue. La descente s'avère comme bien souvent plus difficile.
A peine redescendu il faut remonter de l'autre côté pour déjeuner à l'abri d'un tout petit temple.
 Nous repartons vers mon collège préféré où, après avoir donner d'autres ordi, tout le monde se met au travail pour décorer les murs de la bibliothèque. Je mets même la main à la pâte.




vendredi 20 mars 2015

Un petit tour au marché

Mais avant tout parlons de jeudi, jour où j'ai eu le privilège d'aller au collège dans un gros 4x4.
Si vous voulez mon avis, je vais presque plus vite à vélo compte tenu de l'état de la piste que je peux prendre sur les bords qui sont plus roulants. Par contre avec la clim j'arrive moins trempé.
Hier donc Samaki avait la visite d'une association qui souhaitait l'aider dans l'amélioration des écoles. Une visite de l'école primaire qui se trouve à côté du collège était prévue et Jean-Yves m'avait demandé d'y participer si possible. J'y suis moins connu des enfants, un peu plus des profs que j'avais déjà croisés plusieurs fois. (Au fait vous ai-je dis que le salaire d'un prof débutant est de l'ordre de 125-150 $, à comparer avec le prix d'un kilo de riz : un peu moins d'un dollar ou d'un litre d'essence, un dollar.) La visite fut courte, la promesse de don porte sur des jeux extérieurs pour rendre l'école encore plus accueillante. Quand on sait que les classes de primaires comptent 60 enfants en moyenne, et qu'il y un groupe le matin et un  autre l'après-midi que va t'il se passer si plus d'enfants viennent s'inscrire ? Les faire venir en 3eme équipe la nuit ?

Aujourd'hui vendredi pas de classe. J'en profite pour travailler sur les affiches des plantes de l'école voisine. J'ai réussi à installer un système de dictée vocale, ce qui est plus pratique que lire et retaper les articles du gros bouquin. Je suis toujours surpris de la précision de ces programmes. Par contre j'ai essayé en anglais, mais avec mon très bon accent, il va falloir longtemps au système pour atteindre un tel score.

Petit tour aussi en vélo pour ne pas perdre l'habitude. Déjeuner en ville et prises de quelques photos au marché de Kampot pour vous faire saliver, au moins pour les fruits et légumes.





mercredi 18 mars 2015

Sur les chemins

Rien de bien spécial ces 2 derniers jours, sauf qu'hier j'ai réussi à réparer l'ordi qui ne voulait pas démarrer. José aurais été fier de moi. Avec mon seul couteau pour instrument j'ai réussi à ouvrir les carters pour accéder à l'alimentation. Petite vérif tout semble en ordre mais par sécurité je la secoue un peu pour voir si aucun fil ne se serait débranché. Tout va bien. 2eme vérif : le bouton de démarrage : j'ai des souvenirs de faux contact à cet endroit : il semble ok bien que je sois surpris de voir que tout l'assemblage tient avec de la colle, aucune soudure. Je remonte (cet un exploit généralement je suis bon au démontage, mais c'est autre chose pour remonter), et ça part ! Je l'arrête une fois. c'est toujours bon. Je débranche, rebranche arrête repart bref essaie plusieurs fois  c'est toujours ok. Nous voilà donc maintenant avec 9 ordi pour les cours ce qui fait que l'on a pas plus de 2 élèves par poste.

Alors sur les chemins ... que croise t'on ? De tout . Hier j'ai vu sur la piste en moto un type qui tenait un vélo à la main, l'autre étant sur la poignée des gaz, un téléphone coincée sur l'épaule, mais le plus beau c'est quand il a ôté sa main de la poignée pour prendre une cigarette dans sa poche ! On croise aussi des motos qui emporte un bon mètre cube d'instruments de cuisine. Le vendeur de lit en a une dizaine dans la remorque de son motoculteur. Le bus local , en fait une remorque agricole avec une vingtaine de personnes. Et tout ça au milieu des motos et des vélos. Par de problèmes de cohabitation sur les piste, chacun passe où il peut. Sur route, là non plus pas de problème de circulation. En ville il faut maintenir son cap et surtout ne pas hésiter. Sur grande route, une fois que l'on a compris que les gros camions s'élancent à contre-voie sans aucun soucis de priorité rien à craindre.

lundi 16 mars 2015

Merci la mosquée

Toute la semaine dernière nous avons cherché les 2 écrans que Jean-Yves avait dit avoir acheté. Ce n'est que dimanche que nous les avons enfin trouvés : ils avaient été mis en sécurité dans la cuisine.
Ce matin Sina, membre de Samaki, devait les apporter au collège pour que je puisse les installer cet après-midi.
Description de cette image, également commentée ci-aprèsComme j'avais fini de mettre à jour la base des écoliers je pars vers 10h à Kampot, fait un tour au marché pour acheter des ramboutans en me disant qu'avec un morceau de pain ce fera le déjeuner.

Comme il est 11h et que je dois être au collège à 2h, je me dis qu'un petit tour de vélo en attendant fera du bien. Direction plein nord sur la route de Phnom-Penh pas trop de circulation, il y a une grande bande sur le côté pour les vélos, motos, tuk-tuk, bref tout ce qui ne dépasse pas les 25km/h. Un petit vent dans le dos et voilà les 20 à l'heure largement dépassé. Poursuite pendant une quinzaine de kilomètres et là à gauche une grande piste vers l'ouest qui devrait me rapprocher de la rivière. La piste ne mène pas où je veux : elle fait une grande boucle et au fur à mesure devient de plus en plus difficile. Au détour d'un virage alors que j'étais bien lancé, grosse plaque de sable de 5 cms de profondeur. Dérapage, déséquilibre, vélo à terre, pas de bobo mais la main, le bras et la jambe bien en sueur dans le sable, je suis "sablé". Pas moyen de se nettoyer, Je continue. Ce n'est que quelques kilomètres plus tard que je vois une petite mosquée sur le bord de la route et devant, comme toute mosquée, le bassin pour les ablutions. Personne à droite ni à gauche. j'attrape la casserole et me rince, profitant même pour me verser une casserole sur la tête. J'ai largement le temps de sécher avant d'arriver ua collège. En 30 minutes les ordi dont branchés. Retour vers les Manguiers pour un bain bien mérité.
Bilan : 52 kms par 35 degrés , 3 litres d'eau pendant le parcours et 1 à l'arrivée.

dimanche 15 mars 2015

Le bouche à oreilles fonctionne bien

Comme chaque samedi une bonne partie de la matinée se passe en réunion avec l'équipe de Samaki. Mi khmer, mi anglais, mi français ( oui je sais ça fait un et demi !), on revoit le nouveau programme de gestion des élèves, on fait quelques ajustements et on prépare la semaine à venir qui va voir arriver une équipe de bienfaiteurs potentiels. Ils viennent jeudi au collège et je vais devoir les accompagner dans leur visite.

Après-midi direction le collège pour assister le prof de français qui donne à 2 heures un cours aux débutants, à 3 un cours à ceux qui avaient déjà un an de cours et que j'avais connu l'année dernière.
Qu'elle n'est pas ma surprise de les voir tous là à 2 heures, avec le directeur qui me demande de leur faire cours en attendant 3 heure. Ils s'étaient tous accordés pour être là avant. C'est avec plaisir que j’accepte de retrouver mes anciens élèves et nous passons l'heure à revoir leur cours de la semaine précédente tout en corrigeant quelques erreurs de français que le prof avait faites. Et tout ça dans une ambiance particulièrement joyeuse ponctuée de nombreux rires.

Dimanche matin comme prévu, les 4 qui devaient venir sont à l'heure pour la séance d'informatique.




J'ai emprunté un ordi à Samaki ce qui fait que je peux mettre 2 par ordi, bien que le mien en français et avec un clavier français pose quelques problèmes ! Nous passons 2 heures à revoir les fonctions de base de Word et comme prévu nous finissons la matinée autour d'une pizza et de burgers dont Dy à beaucoup de difficulté à trouver le moyen d'attaquer un aussi gros morceaux !

vendredi 13 mars 2015

Lyhuoy, Dy et les autres

J'avais beau être un peu en avance, ils m'attendaient déjà à la porte du lycée.
Retrouvailles, je reconnais les figures mais difficile de mettre un nom sur chacune. Nous nous dirigeons vers un petit abri, de l'autre côté de la route et je sors de mon sac les 2 cadeaux que nous avions fait à Chennevières pour eux : un tee-shirt ( oui je sais faut être gonflé car ils viennent du..... Cambodge) mais sur lequel on a transposé leur portrait . Éclats de rire quand ils le découvrent, Dy et  Lyhuoy ne savent plus où se mettre, d'autant plus que j'avais rajouté dans les enveloppes les 2 tee-shirts aux couleurs de la marche de cœur de Chennevières. (Marie-claude je n'en avais porté un qu'une fois et je l'avais bien lavé ET repassé).  Dy est épais comme une allumette; il l'enfile, taille XL, et ça lui arrive au milieu des cuisses. Rires de tous ses copains; Lyhuoy est plus prudente et ne le met que devant elle.
Ils ne les porterons certainement pas , mais je suis sûr qu'ils vont le garder précieusement.

Ils me proposent ensuite de visiter leur classe et c'est là que pendant plus d'une heure je suis assailli de question sur notre vie en France : tout y passe, saison, température, géographie, histoire... Ils sont assoiffés de réponses, par contre moi je dois boire plusieurs fois.

Je leur propose de déjeuner ensemble mais je sens que ça les gène un peu car soit ils ne déjeunent pas le midi, soit ils ont apporté leur repas.

On modifie un peu le projet de cours informatique car 4 seulement sont intéressés : on se retrouvera aux Manguiers et je trouverai bien un ordi en libre service , ce qui fera deux avec le mien. Par contre, après nous irons tous manger à Kampot.


   


jeudi 12 mars 2015

Rencontres

Deux rencontres intéressantes ce midi pendant les 2 heures d'intercours.

Après un rapide repas à base de nouilles et de thé je reviens comme souvent passer quelques minutes au temple qui est près de l'école : c'est calme, il y fait frais, et assis devant la statue de Bouddha je laisse mes idées vagabonder, avec une petite pensée pour Alain. J'y vais à pied depuis le collège et sur le chemin j'entends comme souvent un grand "hello". D'habitude ce sont les enfants qui m'interpellent ainsi mais là surprise ce sont deux bonzes. Je m'approche, et j'arrive à comprendre qu'ils me demandent ce que je fais ici, Ils m'avaient certainement déjà vu. Mon khmer en théorie me permet de répondre, mais j'ai un tel accent qu'il faut que je recommence plusieurs fois pour me faire comprendre. Les bonzes tentent de me corriger et après plusieurs essais ma prononciation devient compréhensible. Il se moquent gentiment de moi tout en rigolant. A titre de revanche je leur demande de prononcer 'tu'. le U est imprononçable pour un khmer : ce son n’existe pas dans leur langue : ça donne 'ouillesse' au mieux 'ouille' . C'est à mon tour de bien rire d'eux. Ils repartent à rire de plus belle et devant mon respectueux salut en les quittant, me donnent leur bénédiction !

Revenu au collège, une autre rencontre m'attendait. Le jeune Dy, un de mes meilleurs élèves de l'année dernière maintenant dans un autre lycée m'attendait
bien que nous étions convenus de nous voir demain midi à son lycée. Nous échangeons de grandes tapes dans le dos à la mode locale. Il me parle de ses études et est désolé que son cursus ne prévoit qu'une heure d'informatique par semaine, car il se rappelle des quelques notions que j'avais pu lui passer l'année dernière. Nous en discutons et finalement, nous trouvons que le dimanche matin,lui, mes anciens meilleurs élèves sont disponibles. Les ordi de l'école appartenant à Samaki, je pense que le Directeur me permettra d'accéder à la salle de cours en m'en confiant un exemplaire des clés  et je ne doute de l'accord de Jean-Yves. Réponse samedi matin.

mercredi 11 mars 2015

Le mardi est une journée bien remplie

Départ à 7h ce mardi matin après un café et un sandwich au fromage que je mange en pédalant. Pas le temps de faire mieux si je veux arriver propre  à l'école à 8 h . Je fais d'abord un stop au café habituel pour refroidir un peu et je fais le dernier kilomètre doucement pour arrêter de suer. J'arrive vers 7 h 45 ce qui me laisse un quart d'heure pour brosser mes affaires pleines de poussières rouges et sécher.

Avant les cours de 10 h je passe 2 heures avec les profs d'informatique qui me demandent de compléter leurs connaissances en word et excel. Ce sera ainsi chaque mardi matin. Puis cours avec les élèves. Le prochain étant à 13 h, je décide de ne pas revenir aux Manguiers et retourne vers mon café pour aller à l'épicerie qui se situe en face. L'épicière me reconnait, je lui avais acheté des bananes l'année dernière et j'ai du être son unique client européen à vélo. Elle m'offre 4 bananes et j'achète un paquet de nouilles chinoises qu'elle me prépare immédiatement. Bien chaud avec la théière servie d'office ça fait le repas du midi.

Retour vers le collège pour le cours suivant, puis longue séance de travail pour la mise au point du programme de gestion des élèves. Mais les données ne sont pas fiables ce qui me force à faire de nombreuses corrections. La rigueur est parfois très relative !

J'arrête vers 16h30, retour vers "ma base", décrassage dans la rivière, douche,lessive, bref le quotidien puis bière et discussion avec quelques rares touristes, cette semaine il y a vraiment peu de monde.

lundi 9 mars 2015

Avec l'historien de Kampot

Dimanche journée de repos. Petit tour au marché de Kampot . Pas de grands changements depuis l'année dernière, toujours les poissons qui  s'échappent des cuvettes, les morceaux de viande qui pendent, mais aussi de beaux étals de fruits et je note que les "épiciers" ont de plus en plus de petites boutiques fermées.
Jean-Yves et sa femme m'avaient demandé de déjeuner avec eux, ce qui fut l’occasion de rencontrer l'auteur d'un livre sur Kampot qui retrace l'histoire de la ville, livre qui m'avait été offert l'année dernière. La discussion tourne autour des profonds changements intervenus entre 1996 et 2003 date d'écriture de l'ouvrage. Depuis 2003 on doit plutôt parler d'évolution que de révolution dans cette ville qui s'agrandit et se modernise au fil des années, la dernière grande innovation étant l'ouverture depuis janvier du musée municipal qui retrace l'histoire de la région.

Ce matin lundi, grande ballade à vélo un peu moins de 30 kms : pour voir le circuit : http://mytrails.com.au/trails.php?tid=1010261. Un peu de route mais surtout de la piste que je prend un peu au hasard en directions des petits villages. Population toujours aussi accueillante et plein d'enfants, ils y en a encore beaucoup trop dans les petits qui ne sont pas scolarisés.

Retour plein de poussière collée par la sueur, donc direction la rivière pour un décrassage.

Cet après-midi, réunion pour mettre à jour les données des élèves qui suivent les cours supplémentaires.

samedi 7 mars 2015

Les Salines

Vendredi pas de cours .

Je profite du matin pour aller voir la mer. 2 possibilités, à vélo ou en canoë. Comme il y a 7 bons kilomètres par la mer, et une grosse dizaine par la route, je choisis la route car je n'aurai pas à lutter contre le courant.

En route donc sur mon nouveau vélo, direction Kampot par la piste toujours aussi rouge et poussiéreuse, puis passé le pont, petite grimpette, et à gauche après en direction de la mer.

Le trajet commence par traverser une grande rue commerçante, dont une partie est occupée par les tentes d'un mariage. Je vous parlerai plus tard du mariage à la khmer. Passage d'un nouveau pont métallique plein de trous, attention de ne pas mettre une roue dedans, puis la route se change en piste et s'enfonce dans la campagne sur quelques kilomètres, champs de chaque côté, et buffles à la pâture.

Au bout de 5 kilomètres le paysage change et les salines apparaissent. Par chance, je tombe sur une équipe d'ouvriers qui travaille. Ils récoltent le sel, le transportent dans les cabanes où il finira de sécher avant d'être emporté par camion vers les usines de conditionnement.
Le détour valait la peine, je n'avais jamais eu l'occasion de voir les saliniers à l'oeuvre.

La piste devient de pire en pire, je contourne une dernière colline et arrive au bord de la  mer où, surprise, je constate que des ouvriers sont en train de construire de nouveaux bâtiments qui ressemblent beaucoup à un nouvel hôtel : mes connaissances en khmer, bien qu'évoluant, ne me permettent pas de demander plus de renseignements, mais je me demande comment des touristes vont pouvoir venir ici compte tenu de l'état de la piste, à moins qu'un liaison par mer soit privilégiée.

Retour par des chemins détournés qui me font passer par des villages de pêcheurs où je me fais arrêter par un très vieux monsieur tout fier de parler français et enfin j'arrive aux Manguiers après une petite pause dans le temple voisin, où j'aime bien passer quelques moments dans le silence et la fraîcheur.

Au total 2h30 de vélo, une petite trentaine de kilomètres et plein de poussière et de sueur, un saut dans la rivière pour se décrasser du plus gros.


jeudi 5 mars 2015

Retour difficile

Avant tout pour ceux qui me suivait l'année dernière voici la photo du 2eme bloc de l'école qui devait accueillir dès cette année les élèves plus âgés. Malheureusement les fonds n'ont pas été débloqués à temps pour financer les profs et l'ouverture aux nouvelles classes est reportée à ... plus tard, sachant qu'un 3eme bloc devrait être construit cet été ce qui ferait un véritable campus.


Dans l'ancien bâtiment une salle informatique avait été installée pour le nouveau matériel qui est en attente de réparation pour ceux qui ont été retrouvés. En attendant on fait avec les vieux portables et la seule tour rescapée. Mon rôle cette année est plutôt d'assister la prof d'informatique qui a du mal à être derrière tous les postes à la fois pour surveiller et répondre aux questions. Le programme ferait envie à nos profs d'informatique de l'ACLAI, faire un CV en utilisant toutes les fonctions de Word, du choix des caractères à la mise en place de tabulateurs en passant par les listes, l'insertion d'images. J'avoue que parfois j'ai appris quelques trucs !
Après 3 heures passées à l'école, 2 heures avec les élèves et une avec la prof pour parler  Windows 8 et échanger un peu de cours de français contre un cours de khmer, je reprends mon vélo et trouve rapidement que le confort est bien moins bon qu'avant. Un coup d’œil, la roue arrière est crevée ! Direction à pied vers le garage local ! 700 mètres et là surprise ce n'est pas un un mais une multitude de trous dans la chambre à air qui la rendre non réparable. Je prend donc mon courage à une main, l'autre poussant le vélo et en route pour 8 kms à pied en sandale sur un chemin bien caillouteux au début. 8 kms contre 15 pour une rando habituelle, ce ne devrait pas être un problème! Mon téléphone me confirme que je marche à un bon 4 à  l'heure donc pas de problème. Certains des élèves me croisent et tous m'indiquent le réparateur du coin qui ne pourra faire plus, les chambres à air ne sont disponibles qu'à Kampot. Au bout d'une bonne heure, une moto s'arrête et me fait signe de monter derrière. On fait 200 mètres, moi tenant le vélo d'une main, mais la route est trop mauvaise pour continuer comme ça. Ni une ni deux, il met le vélo sur la selle de la moto et nous voici repartis , moi portant à bout de bras les 15 kilos du vélo  ! J'étais bien content d'arriver, la force dans les bras n'étant pas mon point fort. Ça ma coûter 2 dollars, son geste n'était pas gratuit !

Ce matin changement de monture et départ pour une seule heure de cours. Libre à 11 heures, j'en profite pour faire un tour dans la campagne : total 20 kms de piste en une heure, arrêt au marché de Kampot pour acheter des mangues vertes,. Dès le retour aux Manguiers, saut dans la rivière pour me nettoyer du plus gros de la poussière.

L'après-midi se passe à mettre au point le programme de gestion des élèves sur Access.


mercredi 4 mars 2015

J'aurais eu besoin de José

RDV mardi matin pour voir les profs d'informatique : bon horaire c'est à 8h donc j'ai le temps de déjeuner. Comme prévu j'arrive poussiéreux et en sueur. J'arrive à nettoyer la poussière sur mon short avec la brosse, mais pour les jambes pas beaucoup de réussite : l'eau dégouline et laisse des traces encore plus visibles. Heureusement j'avais pris une petite serviette éponge pour la sueur et après mettre séché j'ai pu l'utiliser pour les jambes.
A peu près propre je découvre que je connais bien celle qui est maintenant prof d'informatique. Nous conversons souvent par FB mais je n'avais pas fait le rapprochement avec sa fonction. Ma mission se clarifie, je dois l'aider pendant le cours qu'elle donne et aussi compléter sa formation ainsi que celle de l'autre prof que je n'ai pas encore rencontré.
Les 5 ordi trouvés sont stockés dans un coin et le directeur me demande d'y jeter un coup d’œil : le premier ne démarre pas, le deuxième se met en route mais windows ne se lance pas. J'ouvre la première pour constater que l'alimentation n'a pas l'air de marcher. J'ouvre le 2eme, l'alim fonctionne : j'intervertis les 2 disques dur, une tour démarre, lance windows qui boucle  au démarrage ! Bien entendu aucun disque de récupération car ici licence officielle est un mot inconnu. N'ayant rien sous la main pour tester je capitule et nous verrons samedi avec Jean-Yves ce que l'on peut payer comme réparation. D'ici là je regarderai les autres mais je pense que je n'y pourrai rien.

Petit appel à José : on t'attend avec tes trousses à outils entre 2 sessions de musique !

Ce mercredi matin, je reste aux Manguiers pour continuer sur la gestion de l'école et je vais partir en pleine chaleur pour 4 heures de cours à partir de 13h, juste quand vous commencerez à prendre votre petit déj.

Premier jour de vrai travail

Rapide aller-retour  jusqu'au collège ce matin.  Juste pour vérifier le temps que je mets avec mon nouveau vélo. J ai divisé par 2 moins de 30 minutes maintenant. Par contre ce qui n'a pas changé c'est la poussière à l'arrivée et la sueur qui dégouline pendant 10 minutes. Mais je crois que j'ai trouvé une solution : une brosse dans mon sac pour les vêtements et une petite serviette qui me sert à essuyer les jambes après être passé aux toilettes où l'eau est disponible
Sur le retour arrêt  au café où tous les clients ont eu le droit de voir les photos que j'avais prises et que j'ai donné la semaine dernière
Pour le  reste de la journée début de mise en place d'une base de donnée pour gérer les élèves qui participent aux cours complémentaires  tout en surveillant du coin de l’œil le trajet de l'avion de Marie-Claude et en fin d'après-midi petit bain dans la rivière en attendant le coucher de soleil que j'ai fait voir à  Maman

dimanche 1 mars 2015

Au travail

Après un aller-retour samedi jusqu'à l'aéroport de PP pour accompagner Marie-Claude qui repartait, les choses sérieuses ont commencé ce dimanche matin.

Réunion de 2 heures avec Jean-Yves et Sina pour finaliser la gestion des cours supplémentaires du collège.

Les choses ont bien évoluées depuis l'année dernière : les profs choisissaient leurs élèves, généralement les meilleurs et pouvant payer pour leur donner des cours supplémentaires. En complément de ce que versaient les familles, Samaki complétait le prix des leçons. Moralité ce n'étaient pas ceux qui en avaient le plus besoin qui en profitaient.

Cette année nouvelle organisation : les profs proposent des cours et les enfants choisissent. La participation des familles a diminué ce qui permet à tous de profiter de ces heures supplémentaires, Plus d'élèves égale plus de revenus pour les profs qui continuent à percevoir un petit complément. Tout ceci est possible par un meilleur contrôle qui nécessite de revoir toute la gestion informatique : j'ai une semaine pour mettre tout au point ! Sans oublier quelques heures à passer au collège.

Du côté du transport grosse amélioration : j'ai testé les nouveaux vélos qui sont plus performants : 23 kms en moins d'une heure aujourd'hui sur piste, c'est plus du double de ce que l'on faisait avec les anciens. Il faut juste que je vois si on peut adapter un panier pour mon sac car le garder dans le dos tient vraiment chaud et je n'ai pas besoin de ça.

Côté physique tout va bien, mon herpès habituel est de sortie !

A la prochaine