samedi 15 mars 2014

10 ans déjà

Il y a aujourd'hui 10 ans  je quittais brutalement mon travail chez IBM pour ne plus jamais y revenir.
10 ans au bout desquels mon implication dans l'ACLAI m'a fait ressentir un besoin d'air neuf.
La découverte du Cambodge  il y a 2 ans allait m'en donner l'occasion cette année.
Vous avez bien  voulu suivre mes impressions pendant cette parenthèse.

Il est temps de dire merci au moment du retour

Tout d'abord un grand merci aux élèves de Breangpreah qui ont accepté que je partage avec eux quelques connaissances informatiques et de français. Merci pour leur gentillesse, leur respect et leur soif de connaissances que beaucoup de profs français aimeraient  connaître. Merci aussi pour leurs éclats de rire, leurs larmes au moment de dire au revoir et pour leurs cadeaux qui ponctuaient la fin des cours. Et puis une spéciale attention au directeur du collège et aux professeurs

L'équipe de SAMAKI m'a aussi accueilli à bras ouverts, moi qui arrivait les bras ballants en disant : que puis-je faire ?

Et que dire de  Jean-Yves et de sa  famille avec qui j'ai souvent partagé leur table

Quant à l'équipe des Manguiers dirigée par Mme Tory que de gentillesse de la part des demoiselles qui assurent l'accueil et l'intendance, sans oublier les demoisaux en charge de l'entretien. Que d'occasions de franches parties de rigolade

Enfin merci à vous qui avez suivi ces quelques pages et surtout merci à Marie-Claude qui a supporté mon absence. Nos fréquentes conversations téléphoniques m'ont confirmé, si besoin était, combien je l'aime.

Si tout va bien, cette histoire aura une suite l'année prochaine, Ne perdez pas l'adresse de ce blog

vendredi 14 mars 2014

Dernier jour

Tout a une fin. Ce matin même le ciel était gris comme mon moral. Il faut dire au revoir à tous les enfants.

Pour m’entraîner j'ai commencé par dire au revoir au café de la paix. Grâce à mon petit lexique j'ai pu leur faire comprendre que c'était la dernière fois que je viendrai prendre mon café chez eux. Ils ont voulu que je grave cet instant par une photo. J'étais parti un peu plus tôt, donc je n'ai pas croiser de boulanger. J'ai donc fait un petit extra en m'offrant 2 gaufres pour le petit déjeuner, à manger brûlantes tout en faisant du vélo !
( Je suis trop bête, j'aurais du penser apporter mon imprimante sur batterie pour leur offrir le tirage. C'est une erreur à corriger pour la prochaine fois.)


 Arrivé au collège, je suis monté sur la "scène" pour dire au revoir. M le directeur traduisait tant bien que mal mes paroles, sont anglais étant limité, et lorsque par erreur je me suis mis au français, les enfants ont bien rigolé en voyant sa tête. J'avais apporté un gros paquet de sucettes, un peu anxieux du nombre car j'avais acheté tout le stock disponible. Et là j'ai vu une chose impensable dans nos écoles : le directeur a demandé à ce qu'un élève par classe vienne chercher les bonbons. S'il n'y en avait pas assez, le responsable désigné revenait en chercher, mais s'il y en avait de trop il revenait les rapporter!!!
 Par la suite ce fut le dernier cours avec les plus grands . Comme le dernier ordi acheté est en windows 8 j'ai  du leur expliquer comment fermer. En quelques minutes ils avaient compris.
Je leur ai aussi mis un gros dossier avec tous les mots français que j'ai enregistrés, ainsi qu'un jeux avec Mario pour apprendre à taper.
Pour finir je leur rappelle que les 4 ordis sont pour eux, qu'ils ne sont pas fournis par le gouvernement et qu'ils doivent les utiliser quand ils veulent pour se perfectionner en français ou en "computer". J'ai aussi demandé aux plus grands d'aider les plus jeunes et de les encadrer un peu, ce qu'ils ont accepter de bon cœur.
Il est vraiment temps de partir, je profite de la cloche qui annonce le prochain cours pour m'éclipser après avoir mis dans mon panier les 4 kilos de mangues et fruits divers donnés par les élèves;
Dernier signe de la main sans se retourner, une page est finie.

Mais ne quittez pas l'antenne, je vous raconterai ce soir ce que je tire de cette expérience.


mercredi 12 mars 2014

Offre d'emploi

Il m'est venu une idée qui va certainement ravir les animateurs informatique de l'ACLAI à qui je dédie spécialement ce post.

La grande difficulté à laquelle le collège est confronté est l'absence de continuité dans les cours.

Je propose donc aux animateurs, de venir quelques semaines à Kampot pour que tous ensemble nous assurions un trimestre de cours entre janvier et avril.
Pour ma part j'ai déjà retenu la période qui débute un peu après le nouvel chinois qu aura lieu le 19 et 20 février.
Pourquoi donc ne viendriez vous pas soit un peu avant ou après ?

Vous feriez connaissance avec une population de jeunes bien différente que celle que nous fréquentons habituellement . Vous pourriez aussi participer aux cours de français.

Les conditions d'hébergement sont très satisfaisantes, la table est bonne et les prix sont cools surtout si le dollar continue à rester si faible.

La pratique du vélo, 15 à 30 kms par jour vous maintient en forme, mais contre un petit supplément de coût un scooter est possible.

Le khmer n'est pas indispensable,un peu d'anglais est souhaitable, mais une grande capacité à dessiner au tableau est vraiment nécessaire.

Et puis pour les indécis, rivière pour se baigner disponible par une température de 25 à 30 degrés, soit nettement plus qu'à Ormesson.

Bureau des inscriptions ouvert dès ma rentrée la semaine prochaine !





mardi 11 mars 2014

Dernière semaine

Il reste encore du travail à faire. J'ai pris un peu le rythme cambodgien : pas trop vite. De tout façon ça ne sert à rien, il faut aller à la même vitesse que les locaux.

Après le départ de Virginie et James dimanche matin, petit meeting avec Jean-Yves pour faire le point : bilan assez positif, et préparation de ..... ma venue l'année prochaine ! Maintenant que je connais l'environnement je serai en mesure de préparer quelques cours un peu mieux structurés. En échange je demande à avoir, dans la mesure du possible, des horaires plus regroupés pour éviter de faire une heure tôt le matin et une heure tard le soir soit 35 kms à vélo par jour.

Dimanche soir retour à PP avec la famille de JY qui m'accueille pour la nuit, nous devons aller acheter un nouvel ordi lundi matin. On en profite pour faire le point sur le site web : comment le mettre à jour, l'enrichir et surtout le dupliquer en anglais. A priori JY fera les modifs et me passera ensuite le fichier pour la mise en page et l'insertion des photos si nécessaire. On a chois un modèle simple qui ne demande pas trop de connaissances techniques.

Retour dans la soirée à Kampot, après un voyage très bruyant, le chauffeur poussant à fond les vitesses, je ne suis pas sur qu'il a utilisé la 4eme, quant à la 5eme il ne doit pas savoir que ça existe. Boucan du diable à l'intérieur pendant 2h30, je n'arrivais même pas à écouter ma musique.

Arrivée avec une mauvaise surprise : ma tablette est en panne : court circuit sur l'alimentation. Fin de garantie le 13 mars ! Le site de Cdiscount est en réfection, impossible d'avoir le SAV d'ici, heureusement Marie-Claude doit envoyer un courrier pour prendre date pour la garantie : je pense que ça ne va pas être simple de faire réparer. On verra bien.

Je vais donc continuer pendant cette semaine à faire mes fichiers audio, nettoyer les 3 ordi du collège et préparer le nouveau : il va falloir faire vite : peu de baignades en perspective.

dimanche 9 mars 2014

Une journée riche en émotions

Comme les écoles sont fermées aujourd'hui il a fallu trouver un programme de remplacement pour ce matin. Ce sera direction Kep pour visiter le marché aux crabes.
Après le petit-déjeuner, départ casqués sur scooter. Les premiers essais à trois ayant été concluants hier au soir,  je m'élance sans trop de peur. La seule difficulté est dans les virages un peu serrés car on ne peut utiliser le poids du corps pour diriger, tout se fait par le guidon. Il me faut un peu de temps pour trouver un peu de souplesse dans la manœuvre.
En chemin arrêt au marché de Kampot. James est très surpris de voir autant de monde dans si peu de place. Les poissons vivants, les poules et canards attachés furent aussi une surprise. Il m'a dit préférer quand même Next le Carrefour local de Singapour.
Après cet intermède en route pour 25 kms. Les premiers se font parmi les travaux et nous sommes rapidement tout poussiéreux. Arrivés au marché nous nous plaignons tous d'avoir mal aux fesses et Virginie qui est tout à l'arrière  manque de place pour ses grandes jambes. 




Petit tour parmi les  paniers de crabes, les grillades de poissons et déjeuner sur une terrasse au bord de la mer. 




On ne s'attarde pas de trop car il faut être à 2h au collège. 

Quand nous y arrivons quelques élèves sont déjà là et sont fort surpris de ne pas me voir sur mon vélo habituel. Pas de chance pour la timidité de James, ce sont les plus grandes filles, 14 ans, qui sont là . Elles se précipitent vers lui, il se cache derrière sa bouteille d'eau ! Cela va durer un temps certain, même en classe il va rester dans le fonds assis sur un banc, toujours derrière la bouteille.
Le cours commence, petits fichiers audio qui me servent à introduire des dialogues entre élèves . Aujourd'hui le sujet tourne autour du verbe habiter, qui me permet de commencer la conjugaison. J'ai une manière bien particulière de demander à 2 victimes de venir au tableau pour un jeu de question réponse : dos tourné aux élèves je fais tourner mon doigt et me dirige vers l'élève : rires assurés. Bien entendu le "hasard" tombe une fois sur James qui après un peu d'insistance vient donner la réplique à une jeune cambodgienne.

La surprise arrivera à la fin du cours : les élèves des groupes suivants arrivent tous dans la classe et Jean-Yves me demande de rester : le directeur entre avec un gros paquet et désigne deux élèves qui me le remettent. Les élèves se sont cotisés pour m'offrir un cadeau de départ qui comporte aussi un sac pour ma femme, remerciement de m'avoir laisser partir aussi longtemps. Je ne sais que dire, et me confonds en remerciements.
Je ne savais pas que le "pire" était encore à venir  après le 3eme cours, durant lequel James s'est éclipsé pour aller visiter la pagode d'à côté avec les grandes qui veulent toutes être prises en photo avec lui .












Au moment de partir, après avoir dit au revoir au 3eme groupe, entrée précipitée de tous les autre élèves : non contents de m'avoir offert des cadeaux ils ont appris une chanson en français pour moi : la célèbre "j'ai du bon tabac", hymne préféré de Jean-Yves qu'il détourne d'une manière très rock la fin. On ressentait une grande émotion pendant ce moment et j'ai du promettre que je serai à nouveau là l'année prochaine (face que windows plante encore pas mal de fois pour mes finances !). Quelques larmes coulent chez les élèves et nous finissons la chanson en dansant et en faisant quelques pitreries pour détendre l'atmosphère.












samedi 8 mars 2014

La visite

Samedi matin réveil prévu à 4h30 mais ça fait un bon bout de temps que je suis réveillé.
Le taxi arrive à 5h, direction l'aéroport. Arrivée avec une bonne heure d'avance.
James et  Virginie arrivent après un bon vol
Direction les Manguiers après un trajet permettant à James de découvrir quelques scènes  locales  entre 2 assoupissements.
Mes 2 visiteurs sont enchantés  par le site et trouvent leur grand bungalow bien confortable.
Au moment du repas je retrouve une famille arrivée hier avec un garçon du même âge que James. Après quelques hésitations, James est toujours aussi timide, ils vont devenir 2 bons copains.
Après  le déjeuner  pris au bord de l'eau sur un ponton, direction l'école  primaire, accompagnés de l'autre famille qui a désiré se joindre à nous.
Arrivée remarquée car comme James ne sait pas faire de vélo j'ai fais attacher derrière le mien un attelage sur lequel il peut pédaler. Succès garanti.

Visite de l'école, de sa bibliothèque juste repeinte, Virginie y dépose des fournitures scolaires, puis visite du jardin et enfin cours d'anglais pour tout le monde

Tout cela a pris 2 heures et retour vers les Manguiers pour une baignade ponctuée de plongeons dans la rivière. 


A 6 heures 
 départ en scooter pour un resto à Kampot (Marie-Claude la où
 étions allé l'année dernière), dîner de poisson et beef  pour James
Nous finissons la journée par un tour en bateaux pour aller voir les lucioles, spectacle féerique, mais les lucioles, comme tous les autres animaux, affolent un peu James
Retour 9h passé. Direction dodo après une journée bien remplie

jeudi 6 mars 2014

Il neige !

Ce matin tout est blanc sur une partie de l'hôtel : de gros flocons semblent tomber du ciel. En fait il ne s'agit que du kapokier dont les cosses sont mures et qui éclatent libérant le kapok.

Revenons sur la route comme promis.

Le matin de bonne heure, lorsque le soleil vient juste de se lever, je ne croise que peu de personnes, à vélo, en moto qui se dirigent vers Kampot pour aller travailler. Par contre aux abords des écoles primaires beaucoup d'enfants à pieds ou à vélo. Certains feront jusqu'à un à deux kilomètres, les écoles primaires étant assez nombreuses et bien distribuées.

Sur la route il y a de nombreux chiens : pas agressifs du tout, mais ils ne bougent pas de leur place sauf pour les camions ! A moi de les contourner.

Je traverse 4 villages, dont un musulman, occasion de voir les étals se mettre en place : à cette heure ce ne sont  principalement que des "restaurants" locaux offrant le plat de nouilles cambodgiennes faisant office de petit dej. Quelques fruits et légumes locaux sont aussi présents, mais il faudra attendre un peu plus tard pour voir les marchands venant de Kampot offrir le poisson ou parfois des instruments de cuisines et accessoires en plastique. J'ai aussi remarqué la "boucherie" dont l'étal est au bord de la route, bénéficiant d'une averse de poussière à chaque passage de véhicule : bien entendu rien n'est réfrigéré mais la viande cuit longtemps dans les recettes locales.

Depuis bientôt 5 semaines je passe avec les mêmes tenues 1 ou 2 fois par jour, à des heures où les européens ne se pressent guère. Je suis maintenant bien reconnu et je dois faire une bonne partie de la route en ne me tenant que d'une seule main, l'autre saluant aux passages les habitants et répondant à leur "aron sus suday". Puis au fur et à mesure que je m'approche du collège, les élèves deviennent de plus en plus nombreux et c'est parmi eux que j'arrive bien souvent.


mercredi 5 mars 2014

Sok sabat chea tay ?

Ben non, pas trop ce matin.

Pourquoi se dépêcher autant le matin pour arriver à 7h, heure théorique de début des cours. Je dis théorique car le cérémonial du début de journée n'a jamais permis de commencer avant 7h15 au mieux.

A 7h moins 5 tous les élèves présents, les retardataires rejoindront pendant la cérémonie, sont alignés pour le lever des couleurs et le discours moralisateur du directeur. Cela dure.... un certain temps. Comme d'autres parts les profs qui commencent à 7h ne sont rarement là avant le quart, j'ai décidé de ne pas me presser en route, d'acheter non pas une petite baguette mais deux et de prendre le temps pour regarder autour de moi et d'avoir mon café.

J'arrive donc à 7h 5 et surprise, tous les élèves sont déjà prêts.Ils ont même eu le temps d'aller chercher leur complément de petit déjeuner. Il n'y a pas eu de discours ce matin et ils m'attendent.

Non çà ne vas pas bien ce matin.

Une autre mauvaise nouvelle m'attend : depuis au moins 3 semaines le directeur sait que Virginie et James viennent visiter le collège samedi prochain . Et bien il m'annonce que le collège est fermé ce jour là pour cause de fête ! Vite masquer sa colère, juste faire voir sa déception, Asie oblige. Je lui dis ne pas comprendre, que tout était prévu depuis longtemps, nous avions même interverti 2 classes pour avoir les plus grands dont l'anglais est meilleur. Grande négociation où personne ne doit ni gagner ni perdre (re Asie oblige) : il y aura bien un cours de français l'après-midi, je vais l'annoncer moi-même aux intéressés par mesure de précaution, mais pas de cours le matin. Tant pis pour la cérémonie du lever du drapeau pour James, mais d'un autre côté, il n'aura pas besoin de se lever si tôt pour juste 40 minutes de cours. Nous en profiterons pour faire un peu de tourisme le matin.

Demain je vous parlerai de la vie matinale le long de la route





lundi 3 mars 2014

Le jardin médicinal

En rentrant samedi soir, j’aperçois une activité importante à l'école primaire de Kampong Chen. Je fais un petit détour et découvre tous les élèves entrain de nettoyer le jardin dont je vous ai déjà parlé : balayage des feuilles mortes, taille et même installation de nouvelles étiquettes sur les plantes. Par chance, le seul professeur qui parle un peu anglais est là : il me dit que dimanche matin il y aura une grande réunion sur le thème des herbes médicinales. Bien entendu il m'invite pour 7h30.

J'arrive donc le dimanche matin avec mon appareil photo. A 7h30, les élèves finissent d'installer les bancs à l'extérieur, les profs se battent avec la sono qui fait des siennes : je n'ai pas compris pourquoi le micro est branché sur une radio qui est elle même branchée sur l'ampli . Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Le résultat est surprenant la voix de l'orateur vient sur la musique de la radio. Comme tout est en khmer, pour moi çà ne change rien : je n'y comprends rien.









A 9h, arrivent les intervenants : ils sont tous membre du ministère de la santé, et l'un d'entre eux, dans un français parfait se présente comme docteur, directeur du cabinet du ministre. Il me demande ce que je fais là, je suis le seul européen, et me demande ma carte de visite ! ( pensez à en faire si je reviens ) . Surpris de ma réponse il me tend la sienne.
J'aperçois aussi quelques japonais qui parrainent ces sessions d'information au Cambodge . Ils ont distribué prospectus et feuillets d'information aux élèves et à leurs parents.













Les intervenants et le docteur prennent ensuite la parole pendant une heure. Je profite d'une pause pour demander 2 3 infos au docteur qui me dit avoir peu de problèmes pour sensibiliser les gens des campagnes, mais qu'en ville, faute de place et d'eau surtout dans les banlieues ces connaissances se perdent et surtout que les graines sont de plus en plus difficiles à trouver. Je le salue en le remerciant et m'en vais. Une heure de discours en khmer, c'est assez pour la journée

samedi 1 mars 2014

Les Manguiers

Que je vous dise quelques mots sur les Manguiers, guesthouse-hôtel où je suis hébergé.

Situé à 3 kilomètres au nord de Kampot, au bord de la rivière, cet ensemble se compose de 2 grands bâtiments offrant des chambres et de plusieurs bungalows sur pilotis, à la mode cambodgienne. Contrairement aux idées reçues, cet usage n'est pas destiné à se protéger des inondations, mais des animaux sauvages et offrir dans la journée un espace à l'ombre qui bien souvent sert aussi à accueillir un petit atelier ou un abri pour les animaux domestiques.

L'ambiance y est particulièrement calme en semaine et s'anime un peu plus lors des week-end et des vacances scolaires.

J'y suis logé dans une petite chambre qui me convient parfaitement car je n'y fait que dormir, travaillant la plus part du temps sur une grande terrasse, face à la rivière.

Ma chambre
Mon bureau










La table y est bonne, cuisine locale un peu adaptée aux goûts européens. Beaucoup de légumes et de fruits venant du jardin de la résidence.









Les repas sont pris soit dans une grande salle commune faisant aussi office de salon et de réception, soit sur des petits pontons surplombant la rivière.










Vélos et kayaks disponibles pour de grandes promenades aux alentours.


Si cela vous fait envie, n'hésitez pas : c'est un peu loin pour un WE, mais à 18h d'avion de Paris  + 2h de route. Par contre, amis randonneurs ne comptez pas sur moi pour vous y proposer un séjour rando-relax  !

Compte tenu de l'excellent accueil et conditions que j'ai ici, je n'ai aucune honte pour cette petite publicité.


Petit PS : hier en discutant avec l’hôtesse je lui ai demandé comment fait on les nouilles cambodgiennes, différentes des nouilles chinoises. Elle me propose d'aller visiter un petit atelier le soir. Arrivé sur place, pas de fabrication en cours il faudra revenir. Par contre dégustation obligatoire : nouilles de riz cuite à l'eau, taille gros vermicelle de la longueur des spaghettis, sauce à base de lait de coco, menthe, petits oignons rouges ciselés, autres herbes inconnues et  piments : baguettes en route, c'est très bon. Pou accompagner, immense crêpe farcie de poulet et d'aromates que l'on plie et mange comme des nems sur une feuille de salade, avec concombre et menthe. Servis à  18h, j'étais calé pour la soirée et n'ai rien pris d'autre comme repas . Petit détail à 3 cela a couté 2 dollars !

vendredi 28 février 2014

Le repas en famille !


Ce matin pas question de mettre ma tenue de travail habituel, short de sport et maillot léger bleu, orange ou jaune suivant les jours, mais short propre et chemisette : je suis invité à déjeuner.

Mais avant tout, je dois présenter quelques excuses aux élèves dont j'ai zapper le cours hier . Ça les a bien fait rire et pendant toute la matinée ils m'ont demandé si je voulais dormir !

Cet épisode passé, direction la maison de ma jeune élève pour déjeuner. On y va pas seul, une autre jeune fille vient avec nous, elles se ressemblent , cousines peut-être. Il ne faut pas trop poser de questions sur ces sujets. Tout au long des 4 kms à vélo, je répète dans ma tête la formule 'enchanté de faire votre connaissance' en khmer, phrase encore plus longue et compliquée qu'en français. 

Arrivé sur place, un groupe d'homme est assis par terre en train de discuter. L'un d'entre eux me fait un vague signe de la main. Est-ce le père ? jet me contente d'un hello en khmer auquel tout le monde me répond. Une table n'est pas dressée, mais vite une dame s'approche avec plats et assiettes. Je lui dis aussi bonjour, pas le temps d'en dire plus, elle enfourche son scooter et s'en va.

Je me retrouve donc seul avec ces deux filles à déjeuner de crabes, crevettes , et riz accompagné de légumes. Nous discutons de choses et d'autres mi anglais mi français, se sont de bonnes élèves. Pour finir corvée de pluche collective pour mangues, papayes, et pommes. 

A une heure c'est l'heure du départ, petit bye en khmer au groupe d'hommes. Je suis retourné à l'école sans savoir qui était qui !





mercredi 26 février 2014

La honte

En fin de journée hier,  j'ai pris un kayak comme je l'avais prévu.
Un grand tour de 2h30 avec la marée descendante pour le retour heureusement.
Un peu fatigué la soirée s'est cependant un peu prolongée à discuter donc au lit à 10h, bien tard par rapport à d'habitude.
Ici en effet la nuit tombe vers 7h mais le jour se pointe vers 5h30 précéder par une bonne heure de chants de coqs, de bruits divers, ce qui fait qu'à 4h on est réveillé.
Mais cette courte nuit nous avons eu droit à 2 magnifiques concerts de chiens pendant 30mn chacun, bien que ce ne soit pas la pleine lune.
Donc petite forme au départ à 6h mais j'assure.
Revenu aux Manguiers je refais quelques fichiers audio, puis après une bonne assiette de fruits je retourne continuer mes travaux. J'avais de plus en plus de mal à me concentrer, les bâillements se succédant. Comme il n'était que 2h je m'allonge un peu  et......  suis réveillé par la femme de ménage à 4h, heure à laquelle commence mon cours !  Comme il faut au minimum 30mns pour y aller, pas la peine, je reste ici.
Je pense que je vais devoir présenter des excuses demain matin aux élèves et au directeur dont je n'ai même pas le numéro de téléphone pour le prévenir

mardi 25 février 2014

Repos imprévu

Hier au soir avant de partir, le directeur du collège m'informe que l'école sera fermée aujourd'hui pour cause de réunion des profs. Heureusement qu'il me l'a dit, je l'aurais eu mauvaise de me lever à 6h pour ne trouver personne.

Je profite donc de cette journée pour continuer le site web : j'ai déjà réalisé l’architecture, il ne reste plus qu'à aller prendre quelques photos supplémentaires et à ajouter des commentaires.

Je continue aussi sur les fichiers audio de cours . Ce matin j'ai découvert une nouvelle application sous Android qui comporte beaucoup de phrases en khmer. C'est mieux que ce que j'avais jusqu'à présent : ce n'était qu'une liste de mots, utiles certes, mais sans possibilité de faire des phrases en les accolant.

Donc depuis 13h je m'y colle.

En fin de journée je pense aller faire un petit tour de kayak, mais il faudrait que le vent se calme un peu, car pour revenir j'aurai la marée montante et si on ajoute le vent de face, çà va nécessiter quelques sérieux coups de pagaie.

Demain, cours de bonne heure, je vais ensuite au marché chercher quelques gâteaux car jeudi je suis invité à déjeuner chez les parents d'une élève. Je regarderai en passant si il y a des tenues typiques cambodgiennes, sorte de pyjama, il parait que le temps est doux en France, çà fera une nouvelle tenue pour Mari-Claude.


dimanche 23 février 2014

Dimanche = repos

Enfin c'est une façon de parler car à 4h du mat la pluie s'est mise à tomber. Comme les toits des terrasses sont en tôles, bonjour la grâce mat. Ca aurait pu être pire, je n'avais pas à prendre mon vélo.

La pluie n'a pas duré longtemps et à 7h en allant sur le ponton voir les bateaux qui remontaient la rivière, il n'y avait plus trace d'humidité.

J'ai passé une bonne partie de la matinée à travailler sur le site de Samaki, puis vers 11h, à vélo, une bonne dizaine de kilomètres vers la mer en suivant de plus ou moins loin la rivière, au milieu des salines.









Au retour passage par la pagode principale de Kampot, quelque peu excentrée dont un des bâtiment va ressembler à un gâteau d'anniversaire anglais.


















Un petit coup d’œil au passage sur la barque locale d'un trentaine de mètres de long, signe de grande richesse ; ces barques sont utilisées lors de la Fête de l'Eau, mi Novembre à la fin de la saison des pluies, lors de grandes compétitions.


 Celles de Phnom-Penh n'ont pas eu lieu les 3 dernières années, suite à l'effondrement d'un pont donnant accès au site des courses ( entre 200 et 300 noyés ), puis en 2012, annulée pour cause de deuil national, mort du Prince Norodom Sihanouk, puis en 2013, pour cause d'inondations.




Après ce petit tour, petit hamburger et retour pour continuer à enregistrer des dialogues franco-khmer pour les collégiens.

Ce soir, ne pas oublié le Skype avec Juliette pour son anniversaire : rendez vous pris pour 7h, Singapour times, 6h ici.

A demain, si vous le voulez bien


samedi 22 février 2014

Ni Voici, ni Gala

Depuis plusieurs jours je trouvais que mes cheveux avaient bien poussé. Chaque soir en rentrant je passais devant l’échoppe du coiffeur, mais elle était déjà fermée. Aujourd'hui, ouvert. Je freine et m'installe après avoir demandé le prix 1$, c'est plus cher que Marie-Claude, mais ça ira. Je m'installe dans le fauteuil 'si tu en vois un en France comme ça gardes le comme antiquité'. Un coup de talc sur toute la tête ??? et la tondeuse est en route. Dix minutes plus tard et au moins 5 passages successifs, c'est fini, même à l'armée je n'avais pas eu les oreilles aussi bien dégagées !! Par contre il n'a pas touché au haut du crâne, je passerai moi-même un coup de rasoir.

Plus sérieusement, ce matin j'étais invité à la réunion de Samaki. Jean-Yves voulait que mes 3 semaines déjà passées puissent me permettre d'apporter un œil différent sur les sujets.
Le premier était relatif au budget : Il n'y a pas de budget fixe, il est alimenté par les dons des visiteurs ou de l'association sœur qui se tient dans le Nord de la France. Comment utiliser une donation spécialement attribuée pour le collège. Achat d'un nouvel ordinateur, achat de clés 3G, achat de fontaines à eau filtrante ? On étudiera le problème du coût de fonctionnement des clés pour voir si c'est faisable, et avec Jean-Yves je dois début mars aller chercher un ordi (pas chez PC77 !)
Puis il faut mettre en place la visite de Virginie et James qui viennent avec des cahiers, coloriages et crayons qui iront dans la bibliothèque. Bonne occasion pour la repeindre, Samaki participera à l'achat de la peinture, mais les parents d'élèves et les élèves devront s'impliquer dans la pose.
Vint ensuite le sujet de l'aide aux familles en difficulté qu'il faut aider : une revue est faite chaque trimestre pour choisir  les bénéficiaires, sachant que leur famille doit aussi être impliquée dans l'aide.
Enfin ce fut mon tour d'être mis à contribution : finir les descriptifs des plantes de l'école primaire en anglais et en français, et passer les fichiers à une des membres pour compléter en cambodgien. On a aussi aborder le problème de la création du site web . Mon expérience dans la mise en place du nouveau site de l'ACLAI va être précieuse. Beaucoup de travail en vue même après mon retour. Roger tu n'es pas près de me voir !

vendredi 21 février 2014

Les cours des grands

Lors des cours des plus grands, classe 8 et 9 ( 4eme et 3eme), j'ai du créer des comptes mail pour que les élèves puissent communiquer avec leurs correspondants français.
Compte tenu de la lenteur de leur accès à internet, il faut bien une heure pour créer un compte et accéder pour la première fois à la boîte de réception. Mais bon les classes 8a, 8b et 9a ont chacune leur adresse.
Ce matin avec les 9a envoi du premier message aux français : les élèves cambodgiens qui avaient accueillis leurs devenus amis français n'avaient qu'une seule chose à dire : vous nous manquez, nous sommes tristes de ne plus vous voir.
Il faudra attente le milieu de la semaine prochaine pour lire la réponse lors de leur prochain cours, mais je suis certain qu'il vont demander tous les jours au directeur de vérifier si rien n'est arrivé avant.



Depuis quelques jours ma popularité est au plus haut :il va falloir que je demande au directeur de dire aux élèves de ne plus m'apporter de cadeaux chaque jour; je repars en effet à chaque fois avec une cargaison de mangues ou de bananes ! De plus, beaucoup d'élèves m'attendent pour repartir à vélo et je suis entouré d'un véritable garde qui s’effiloche au fil des kilomètres, c'est moi qui va le plus loin.

Pour l'ambiance, une petite vidéo des demoiselles qui attendaient que je les filme !


Coucou


Samaki

Samaki est l'association pour laquelle je suis  venu.
Elle  comporte 2 volets, le premier aide aux familles en difficulté, le deuxième aide à l'éducation des enfants. Celle ci se fait dans  2 écoles élémentaires et un collège.
Ce matin Jean- Yves m'a proposé de venir assister à une réunion d'évaluation du programme d'aide scolaire. Étaient représentés des élèves, des parents, des professeurs et le maire du village et le bonze. Participaient aussi  les bénévoles locaux.
Samaki finance quelques locaux pour encadrer les familles et les professeurs qui reçoivent  un petit complément de revenu pour des cours supplémentaires.
Le but de cette réunion était de faire le point sur la manière dont cela se passe.
L'implication des parents dans le suivi des études doit être réelle pour que les enfants puissent bénéficier de ces cours de rattrapage.
Il en est ressorti une satisfaction générale, même si parfois les cours sont écourtés. Un petit rappel des horaires est fait par Jean-Yves.








Les jeunes français sont partis

Après avoir passé la nuit chez leur correspondant, c'était l'heure de la séparation.  Les amitiés s'étaient crées et la séparation fut difficile pour tous. Le car laissait une traînée de larmes.
Mais revenons au système scolaire.
À partir de  6 ans, les enfants rentrent à l'école  primaire. Ils commencent au niveau 1 et vont jusqu'au niveau 6, un an de plus que chez nous. L'école peut être un peu éloignée et pour arriver à  l'heure le matin (7h début  des cours) j'en croise beaucoup  à vélo ou à pied pour les moins riches. Ils quittent à 11h30,retournent manger chez eux, et reprise à 2h jusqu'à 5 h
Cela peut faire pas mal  de kilomètres dans la journée, surtout pendant la saison des pluies où certains chemins sont inondés.
A partir de 14 ans, ils rejoignent le  collège, distant parfois de 10 kms pour 3 ans, 7 8 9eme. S'ils réussissent l'examen de sortie, nommé  le diplôme, ils pourront continuer au lycée puis à l'université pour les meilleurs et plus riches.
Dans 'mon collège', il y a quasi égalité entre le nombre de filles et de garçons. Certains sont vraiment très  brillants et ont la comprenette rapide.
Ils sont tous en tenue, jupe bleu foncé  pour les filles, pantalon noir pour les garçons. Chemise ou chemisier blanc pour tous.
Le mardi et le vendredi, ceux qui font partie des 'scouts gouvernementaux'  viennent en uniforme, qui ressemble beaucoup à  ceux que l'on connaît. 
L' école est gratuite, mais il y beaucoup d'heures d'accompagnement ou de perfectionnement, payantes lorsque données par les enseignements, gratuites par les bénévoles.

lundi 17 février 2014

La noce du maître d'école élémentaire

Si l'on excepte la soirée de noces, rien de particulier hier sauf un test de hamburger au Rusty Keyhole pour voir si cela conviendra pour James. Impeccable.

Le soir départ à 18h30 pour la noce; tous les collégiens français sont aussi invités avec Jean-Yves et sa famille.

Le décor est planté dans la rue qui se voit envahie par un barnum de 50 mètres de long sur 15 de large. Nous sommes accueillis par les mariés et leurs proches : salut khmer de rigueur, et le marié remet à chacun un cadeau de bienvenue : un stylo en véritable imitation de plaqué or.
Les tables d'honneur nous sont réservées, face à la scène où officient un petit orchestre et des chanteuses, et à quelques mètres du mur de 20 m² d'enceintes. Discussion impossible.


Je suis à la table des professeurs avec le directeur du collège.
Première surprise : les serveurs, en tenue avec chapeau, mettent dans chacun de nos verres un très gros glaçon, puis y verse de la bière et nous font signe d'utiliser une paille pour boire (Aurélie, pensée particulière). Avantage, comme il fait très chaud, on absorbe peu d'alcool, par contre bonjour la saveur de la bière.Ils recommenceront tout au long de la soirée dès que les verres seront à moitié vide.
Arrivent ensuite une succession de plats : cahuètes et cajoux, grosse rigolade pour les attraper avec les baguettes (Je m'en sorts très bien), nems, salades, canard, le tout accompagné de sauces et d'accompagnements non identifiés. Je goûte à tout : c'est très bon.
Suivent, poulet en bouillon, crevettes sautées, et bien sur riz sauté ou blanc.
Je n'ai pas compter le nombre de verres de bières resservis qui doivent être trinqués à chaque fois.
Quelques fruits puis petite cérémonie durant laquelle les deux mariés rendent hommage à leurs parents et échangent ce qui parait être leur engagement.

Ensuite c'est la grande fête : obligation d'aller danser. Encore beaucoup d'occasions de rire et de suer.
Encore quelques verres de bière allongée puis à 22h30 retour aux Manguiers, les collégiens se lèvent tôt lundi pour poursuivre leur voyage.

Et ce matin même pas mal aux cheveux, mais j'ai mis tous mes vêtements à la lessive !

dimanche 16 février 2014

les jeunes français sont arrivés

Comme prévu, samedi, début de journée par un cours à 7h : apprentissage pour les plus jeunes du clavier en khmer : c'est pas de la tarte, car de nombreux caractères sont complétés de signes additionnels soit en haut, soit en bas, soit ailleurs ! Imaginez un clavier avec plein de touches accent circonflexe qui se combineraient avec les autres lettres.



Ensuite attente jusqu'à 9h30, pour voir les français arriver, à vélo, ils ont mis beaucoup plus de temps que moi.

La matinée se passe à leur faire visiter le collège et échanger avec les jeunes khmers leurs conditions scolaires. Des cadeaux sont aussi distribués.







Ensuite re-vélos pour aller déjeuner dans une pagode auprès du Mont-Blanc (local : colline surgie de nulle part au milieu des champs, altitude 100 mètres max.)

Après le repas, sandwich, banane, partagés avec quelques jeunes khmers imprévus, retour vers le collège et l'école primaire attenante pour un nettoyage des détritus, qui seront ... brûlés à l'air libre. 
(Au moins il n'y a pas de grève d'éboueurs ici !)

Pour récompenser toutes les bonnes volontés, kermesse à la mode khmer : questions sur l'environnement, course en sac (à laquelle j'ai participé avec une jambe dehors, ce que les arbitres n'avaient pas vu avant le départ ) et tir à la corde. Tous les gagnants ont reçus crayons et stylos donnés par le Crédit mutuel.

Dernier spectacle de danse pour tout le village : bizarrement beaucoup de khmers découvrent qu'il y a une école de danse à Kampot.







Pour finir la journée, 10 kms à vélo pour rejoindre les Manguiers, décrassage sérieux, et repas pris en famille où l'on informe que dimanche soir, je suis invité à un mariage !! sans cravate heureusement.