vendredi 28 février 2020

soleil absent

A priori ma campagne de pub à Trasek a marché. Hier, 25 élèves devant 25 ordis au club : pourquoi n'y avait-il que des filles ? La faute au foot dans la cour. Le prof stagiaire qui devait encadrer n'était pas là ! Par contre un élève de 11eme particulièrement compétant supervisait les élèves. Je devais y retourner samedi mais aucun prof n'est dispo. Sans aide pour la traduction en khmer, je ne peux rien faire, donc session annulée.

La route du retour en scooter un peu périlleuse : les "ponts et chaussées" locaux ont une facheuse habitude de mettre des gravillons partout. Ca glisse et quand les camions doublent à pleine vitesse on en prend plein la figure !

Ce matin, temps maussade. Pas de soleil mais pas de vent. Comme je n'ai cours que l'après-midi, j'échange mes 25kms à vélo contre 2 heures de kayak. c'est tout autant fatiguant.


mercredi 26 février 2020

train train

Rien de bien nouveau à vous raconter.

Grosse opération de  motivation au lycée pour faire revenir les élèves au club informatique dont la fréquentation diminue. J'ai fait le tour des classes de 10eme et 11eme pour leur dire combien ils ont de chance de pouvoir accéder à 25 ordinateurs en libre service. On verra jeudi s'ils reviennent un peu. Pour ceux de 12eme, aucun intérêt pour eux ils sont en pleine révision du bac, c'est leur dernière année au lycée.

Pour le reste beaucoup de comptabilité, il faut calculer les sommes que l'on va donner pour les cours complémentaires, préparer les reçus, et changer les euros en dollars. La distribution est prévue à partir de lundi prochain. Ca sent la fin de saison.

Toujours un peu de vélo et de natation pour la forme et un peu de bronzage en fin de journée lorsque le soleil décline.

dimanche 23 février 2020

Difficultées de connection

Un peu de retard mais internet est très capricieux. Ca marche, ça ne marche pas.

Samedi matin grande réunion au lycée pour comprendre pourquoi le club informatique marche un peu moins bien que l'année dernière. Les représentants des classes sont invités à proposer des solutions pour améliorer la situation :

  1. Ce qui ne va pas : pas d'encradrement, toujours pas de professeurs officiels, seul le biblitothécaire fait ce qu'il peut. Un appel aux profs volontaires sera fait et je vais passer plusieurs fois par semaine pour encadrer les élèves.
  2. Il fait trop chaud dans la salle : pas de ventilateurs . Ce n'est pas ce qui coûte le plus cher, on  va essayer d'en trouver et de voir comment financer.
  3. Manque d'intérêt pour une formation informatique : là encore je vais faire le tour des classes pour expliquer combien cela devient important quelque soit le métier que l'on veut faire plus tard.
  4. Absence de liason internet : pas de budget et sérieux problème de sécurtité . Pas possible pour le moment.
Bref, on va essayer de faire avancer le shmilblick, ce qui veux dire pour moi, 50 kms à moto 3 fois par semaine et moins de temps passé à Beong Preah.



L'après-midi, direction Steong pour la livraison du rétroprojecteur et voir comment se passent les cours. Impec, projecteur immédiatement mis en route et démonstration par le prof de ce qu'il faut faire dans Word. Dy a tenu à venir, c'est la dernière fois que je le vois à BP, il repart dimanche matin pour PP. Je ne le reverrai que le jour de mon départ si tout va bien


Dimanche matin 20 kms à vélo avec une bonne partie avec un fort vent de face. Déjeuner à l'Atelier où j'arrive avec des éclairs pour les serveuses et un millefeuilles pour mon dessert !  Ce soir, repas léger. Heureusement que je ne déjeune pas en semaine.

vendredi 21 février 2020

Lyhuoy et Dy

Vous m'entendez souvent parler d'eux, mais savez vous d'où viennent ces 2 relations très privilégiées?

Je les ai vu la première fois en 2014, lorsqu'ils étaient encore en dernière année de collège à Beong Preah. Elèves studieux en informatique (je vous rappelle qu'il n'y avait que 2 ordis pour tout l'école !) rien de particulier les faisaient sortir du lot si ce n'est que lors de la visite de Virginie et James, ils ont été désignés pour nous accompagner lors des différentes visites à Beong. Leur sérieux et gentillesse ont eu vite fait de nous rapprocher et bien qu'ayant quittés ce collège en 2015 pour le lycée, nous n'avons pas perdu contact et avons multiplié les rencontres. En 2016 puis 2017 ils ont continué leur études sanctionnées par l'équivalent du bac. A chacun de mes séjours nous ne loupions  aucune occasion pour nous voir, et continuions les message sur Facebook tout au long de l'année.

Elèves studieux et brillants, ils ont cependant choisi des chemins totalement différents après leur Bac.

Fils d'agriculteur, malgré tous les sacrifices financiers que celà peut entrainer, Dy est parti à Phnom Penh pour suivre une école d'ingénieur. Le choc a été dur : plus de famille autour de lui, vivre seul en cohabitation dans une ville qu'il connaissait peu, mais surtout certains cours en français, langue qu'il ne connaissait pas. Grâce aux 6 à 8 heures de français par semaine il a maintenant acquis suffisamment d'aisance pour servir d'interprête accompagnateur lors de réunions internationales, et s'implique énormément dans la vie locale, participant à de nombreuses manifestations caritatives.

Il lui reste encore 2  ans avant d'avoir son diplôme mais je n'ai aucun doute sur sa réussite.

Lyhuoy a elle choisi une toute autre voie. Dernière fille d'une famille d'agriculteur dont le père est décédé depuis notre rencontre, elle a commencé des études d'anglais mais très vite elle a choisi de travailler parallèlement pour aider sa mère. Très volontaire, ses débuts comme serveuse l'ont rapidement amenée à prendre plus de responsabilité dans le restaurant où elle travaille.

Vous trouverez un peu plus bas la traduction d'un article qui lui est consacré.

L'âge venant, ils ont quitté le statut d'ados pour celui de jeunes adultes. Nos relations ont aussi beaucoup évoluées. Alors qu'avant ils me demandaient conseil pour leur futur, ils me présentent leurs objectifs et la manière d'y arriver. Reste aussi cette profonde amitié qui nous fait chaud au coeur lors de nos rencontres

À la différence de centaines de jeunes travailleurs de l'accueil à Kampot, Lihuoy Tiev (20 ans) a
commencé à obtenir des revenus du secteur du tourisme juste après son diplôme d'études
secondaires. Lihuoy vit à Kampot, l'une des quatre provinces côtières cambodgiennes et
également un site de visite populaire. La région côtière à elle seule a généré plus de 800 000
touristes en 2018.1 Le grand nombre de touristes à son tour fait peser une forte demande sur
les travailleurs qualifiés. Cela représentait un défi pour Lihuoy, y compris de nombreux
travailleurs locaux qui ne pouvaient pas accumuler suffisamment de compétences en matière
d'accueil.

Malgré l'absence de compétences en matière d'hospitalité, fin 2017, Lihuoy a commencé à
travailler dans un restaurant local, l'Atelier, car elle devait subvenir aux besoins de sa famille
composée de sa mère et de sa nièce. Elle a commencé le travail en tant que personnel de
service. Même le travail n'était pas le mieux payé, mais sa détermination et son engagement
dans le domaine de l'hôtellerie sont alimentés par sa propre passion. En tant que personnel de
service, son savoir-faire de base est basé sur quelques instructions de ses collègues et son
observation; car son sens de l'accueil est d'apprendre de la pratique. La formation en hôtellerie
n'est nouvelle pour elle qu'après avoir été informée par le responsable du cours de formation
HoKa (Hospitality for Kampuchea). C'était intéressant pour elle, et elle a rejoint la formation
en 2018. Elle a poursuivi: «Il [le manager] ne m'a pas directement référé à la formation ... mais
je pense que c'est une bonne opportunité pour moi, car je n'ai jamais rejoint encore une
formation en hôtellerie. »
À Kampot, plus de 6 300 travailleurs travaillent dans le secteur du tourisme, dont 30%
seulement ont été formés d'une manière ou d'une autre2; Lihuoy est l'un des soixante-quatorze
les travailleurs de l'hôtellerie qui ont été formés par HoKa. HoKa est une formation interne à
double approche dispensée par le programme Mekong Inclusive Growth and Innovation
(MIGIP) de Swisscontact, destinée aux travailleurs peu qualifiés des hôtels et restaurants de
petite et moyenne taille. Le cours a fourni une connaissance approfondie des compétences
axées sur l'industrie, des compétences dures - servir des boissons alcoolisées et non alcoolisées
aux compétences générales - vente, sécurité et efficacité de la sécurité. Lihuoy s'est rendu
compte que la formation était pratique pour les travailleurs de l'accueil car ils pouvaient
apprendre à l'école et sont revenus pratiquer ensemble sur le lieu de travail. Néanmoins, elle a
acquis non seulement ces compétences pratiques en matière d'hospitalité, mais également des
compétences de socialisation qui lui ont remonté le moral sur le lieu de travail. Pour elle, «je
me sentais en confiance car j'avais obtenu des ressources [connaissances] substantielles pour
moi-même.»
À la mi-2018, Lihuoy a été promu chef d'équipe et plus tard en tant qu'assistant du manager.
M. David Meinnel, propriétaire du restaurant Atelier, a affirmé sa potentialité: «Lihuoy qui a
participé [sic] à la formation l'année dernière est maintenant ma directrice adjointe et elle est
l'un des atouts les plus précieux pour notre entreprise, je pense que la formation a montré elle
que l'hospitalité pourrait être un chemin de carrière et que le travail acharné porte ses fruits. "
Lihuoy s'est maintenant retrouvée dans de nouvelles responsabilités de traiter avec des
partenaires commerciaux et de superviser le restaurant du personnel. Mais elle a cependant pu
exercer ses compétences en HoKa pour faire face à la nouvelle réalité de ses responsabilités. «Si
je devais identifier une leçon de HoKa qui m'aiderait à réaliser mon développement, ce serait
ces connaissances en matière d'accueil et de communication»,

mercredi 19 février 2020

Objectif 1 atteint

Steong Keo parait être au bout du monde, surtout quand on ne prend pas le chemin le plus court. On m'avait dit de passer par la route et ensuite la piste, mais je ne savais plus qu'elle faisait 7 à 8 kilomètres, tout en ligne droite dont on ne voit pas la fin. Dy suit sans rien dire, il voulait venir voir cette école. Bonne décision, il va me servir d'interprète car ni le directeur ni le prof d'informatique ne parlent anglais.

2 bonnes heures sont nécessaires à 4 pour installer et mettre en route les 10 ordinateurs





Un peu de cérémonie pour la remise du portable qui servira aux cours






Retour vers les manguiers par une route plus directe, avec un peu plus de cahots après avoir apposé sur chaque ordi une sticker de fortune indiquant son numéro d'inventaire et sa date d'installation.

Je fais de même mardi à Beong Preah, avec quelques difficultés à retrouver les dates d'installation des plus anciens ordis, qui proviennent de sources différentes et pour lesquels je n'ai aucune trace dans la compta de Samaki.

Je profite du beau temps et de mes fins d'après-midi libres pour faire de longues trempettes dans la rivière rafraichissement indispensable.




lundi 17 février 2020

Week-end sans Lyhuoy mais a vec Dy

Tout commence par un samedi matin un peu pertubé : pas de meeting, il a eu lieu hier. Les repères manquent.

Dy m'avait dit qu'il viendrait ce week-end, une semaine de vacances pour lui. Ayant découvert qu'il y avait un tournoi de street football, foot d'intérieur sur un petit terrain, je lui propose d'y aller ensemble. L'accès s'avérant difficile on y va à vélo qu'on laisse sous la garde de l'Atelier. Il faut ensuite marcher un petit kilomètre, chose rare pour Dy. On reste une bonne heure à regarder les joueurs et retour aux Manguiers.

Dimanche matin, petit tour au temple de Beong Preah mais le moine est absent. Le temple est désormais fermé à clé, plus possible de s'y reposer comme je le faisais les années précédentes. Au retour je file directement à Kampot pour aller chercher le portable que je porterai lundi matin. C'est une première, j'ose rouler dans Kampot en moto !

L’image contient peut-être : ordinateur portable et écran

Pas de déjeuner avec Lyhuoy, elle est en cours ce dimanche. Je retourne au Véronica'a où j'avais mes habitudes avant de découvrir l'Atelier, mais la qualité a bien diminuée. Je barre de mon carnet d'adresses.

Pour finir la journée, je profite d'un bon soleil et d'une eau bien chaude, et salée, pour rester un bon moment dans la rivière

samedi 15 février 2020

Fichu vent !

Heureusement que je suis motorisé. Je ne me rappelle pas d'avoir eu un vent aussi violent. A tel point que lors de l'un de mes tours dans les salines, j'ai du m'arréter pour faire une pause. Si l'on ajoute à ça la fraicheur de l'eau qui n'incite pas à la baignade ( le courant est inversé pour quelques jours et l'eau vient de la montagne ), je ne fais pas beaucoup d'exercice.

Ce week-end sera encore calme. Juste aller chercher un portable commandé avant-hier pour compléter ceux de Steong Keo. L'installation se fera lundi matin.

Les cours de français sont toujours aussi mal organisés, le prof ne vient même plus. Il ne me laisse aucun livre ou document qui me permettrait d'assurer une cetaine continuité des cours. Je dois tout improviser, avec un coeur d'une dizaine d'élèves, fort motivées, des filles ! rejointes par une dizaine d'autres qui arrivent avec un minimum de retard de 10, 15 minutes.

Pour ceux qui s'inquiéteraient, le corona virus n'est pas présent dans la région de Kampot.

jeudi 13 février 2020

J'ai osé !

Ca y est. J'ai pris la grande route pour aller au collège. Coup de chance, il n'y avait pas trop de monde ce matin. Tactique pour rentrer dans la circulation : rester à contre circulation à gauche prendre de la vitesse er attendre un trou pour s'engouffrer. Le danger réside surtout dans les motos qui peuvent arriver de n'importe où à toute vitesse, les voiture et camions étant plus visibles. Pour quitter, je n'ai pas osé la méthode locale qui consiste à se déporter complètement à gauche 3 à 400 mètres avant de tourner. Je me suis arrêté, et ai coupé la route à angle droit ! Ce chemin est un peu plus long en kilométrage, mais plus rapide car la route est bien meilleur état que le chemin direct. Il faut juste que je me couvre mieux, à 30 4 kms/h le vent est important et un tee-shirt ne suffit pas.

Toujours pas de nouvelles des ordis commandés. Ils devraient être prêts de week-end et si tout va bien, ils seront livrés et installés lundi, mardi au plus tard.

Quant aux cours à BP, ils roulent sans difficultés, j'y assiste plus que je ne participe. C'est une bonne chose que ces nouveaux profs soient mieux formés et plus compétents. Seuls les cours de français restent sous ma responsabilité totale, le prof s'asseyant maintenant au mileu des élèves et ne sert au mieux que de traducteur.

mardi 11 février 2020

Travail à mi-temps

Les cours s'enchainent le matin. Il en a bien l'après-midi, mais c'est pour les plus jeunes, les 7eme qui apprennent le clavier khmer. Là je ne suis d'aucune utilité.

Les 8eme et 9eme se consacrent à Word, tandis que 10 et 11eme sont sur Excel. Les versions sont un peu anciennes, 2007, aussi ai-je de temps en temps a me remettre dans le bain, nous en somme aux versions 2016, beaucoup plus ergonomiques.

La jeune prof m'a finalement acceptée sans crainte, et je la félicite longuement sur sa pédagogie bien loin du laisser-aller des cours de Sophany.

Je continue à aller sans emprunter la grande route : toujours inquiet de traverser 2 fois le flot de camions à l'aller. Pour le retour, pas de problème, je suis toujours du bon côté.

Encore quelques menus modifications pour les inscription de l'ACLAI. avant d'entreprendre la mise à jour de la base de donnée.

Bien entendu tour de vélo pour garder la forme, mais pas de bain, le temps est trop venteux et couvert, et de plus c'était l'heure du retournement de marée, le courant descendant à vite fait d'éloigner du ponton.

lundi 10 février 2020

Peu d'internet ce matin

5eme tentative pour me connecter !

Il ne me reste que peu de temps car ce lundi matin direction BP pour cette nouvelle semaine. 3 heures de cours ce matin, et 2 l'après-midi, c'est la journée la plus chargée avec un gros trou de 3 heures.

Le week-end s'est passé calmement, après une petite surprise en fin de matiné samedi. Appel du prof de français qui me demande si je peux faire le cours de l'après-midi pour lui car il est..... trop occupé. Je lui dis d'accord pour 4$ ! Il plane un peu déjà la veille, il est arrivé pour son cours mais il n'y avait pas d'élèves : il leur avait dit de ne pas venir, mais il avait oublié !

Pour le reste quelques tours de vélo. Un peu de baignade. Dimanche matin finaliser la commande des 10 ordis pour le nouveau  collège : le vendeur m'avait annoncé un prix remisé de 145$ comme l'année dernière, je lui ai apporté la facture, 135$, gagné !

Repas avec Dy à l'Atelier. Lyhuoy lui commande un menu plus cambodgien, mais comme d'habitude les portions sont trop grosses pour lui ! J'ai aussi pu faire connaissance du patron qui cherchait à me renconter depuis 2 ans, mais celà n'avait jamais été possible.

vendredi 7 février 2020

Changements : oui et non

Jeudi, grand jour . Mon scooter et arrivé. Je regarde la bête, fait le tour, seule l'ouverture de la selle pour atteindre le réservoir n'est pas évident, mais je trouve après quelques hésitations. Si j'ai choisi le scooter c'est parce que tout est automatique. Juste une poignéée des gaz à tourner, et pas de changement de vitesses au pied, un peu délicat à manier en chaussures légères.

Les premiers mêtres se passent bien, même à la sortie des Manguiers sur le chemin gravilloné. Ensuite la route sur 2 kms puis la piste défoncée sur les 6 restants. J'arrive sain et sauf pour le premier cours de frnaçais, heureux de quitter le casque intégral.

Surprise la salle est pleine. Une quarantaine d'élèves. Le prof me dit que ce cours est inclus dans le programme scolaire ce qui explique l'audience. Par contre comme l'année dernière, aucune instructions, à moi de faire, je sais juste que ce sont des débutants de l'année et qu'ils ne connaissent que l'alphabet et les nombres jusqu'à dix. Je passe la session à voir les sons ON UN AN et bien entendu le célèbre U, son qui n'existe pas en kmer.

Retour base, par la route cette fois çi, beaucoup moins de chaots. Je ne prends pas cet itinéraire  à l'aller cari l faut traverser 2 fois la route en coupant une circulation d'enfer.

Vendredi matin, cours d'informatique, dans le programme aussi. Sophany n'est plus prof, elle est remplacée par une nouvelle qui semble toute jeune mais qui maîtrise mieux la pédagogie : explication du travail à faire, recours au vidéo-projeteur si nécessaaire. J'ai cependant du mal à communiquer avec elle, son anglais semble limité ou c'est de la timidité. Heureusement Dy était de passage et m'a bien aidé pour la communication.

Passage chez les parent de Dy. Ses grands-parents vivent maintenant avec eux car ils sont très agés et le grand père ne quitte pratiquement plus le lit. La grand-mère est pliée en deux, mais me pose plein de questions.

L'après-midi me confirme que rien ne change du côté des cours complémentaires : le prof arrive avec 20 bonnes minutes de retard, et s'aperçoit qu'il a modifié l'emploi du temps, les élèves sont prévus pour samedi !

jeudi 6 février 2020

Retour à Beong Preah

Encore en selle, mis cette fois derrière Sina. Ça va moins vite et elle évite mieux les bosses.

Je retrouve avec plaisir "mon" collège, celui où tout a commencer. Le directeur, visage couvert d'un masque me dit tousser et n'approche aucune personne. Il me fait cependant traduire combien il est content de me revoir.

On fait le point sur les ordis. Les 10 achetés l'année dernière sont en bon état, et je note qu'il y a moins de poussière, la salle a été carrelée. Par contre dans la bibliothèque, 2 machines sur 4 fonctionnent correctement. Je propose donc que des anciens élèves qui sont maintenant à Trasek, viennent les regarder, ils ont suivi des cours de maintenance. Il y aussi quelques cadavres qu'il faudrait bien recycler mais je ne suis pas sûr que ça se fasse beaucoup ici. Je note que le directeur, qui a reçu un portable de la province conserve encore un vieux qui pourrait être utilisé en secours pendant les cours ou mis à la bibliothèque. Je lui conseille fortement de passer sur le nouveau, car son état laisse à désirer.

On me donne aussi le planning des cours d'informatique et de français. Merveilleux cette année, tout est concentré sur le matin et le début de l'après midi.

Après-midi, vélo 2 heures, lessive, baignade et caouette avant le dîner.

Jeudi, premiers cours et tours de roue en scooter.


mercredi 5 février 2020

Steoung Keo

Long chemin pour arriver : plus de 20kms,  assis derrière M Phan qui roule toujours aussi vite malgré les bosses et trous qui parsèment le chemin. Je suis toujours content d'arriver !

J'avais laissé ce collège dans un triste état : une partie des cours étaient encore donnée l'année dernière dans un bâtiment en bois. Il a été rasé et de nouvelles constructions sont apparues.



Commence la discussion avec le directeur et un des profs. Le parc informatique est mal en point. C'est normal, nous n'avions installé l'année dernière que des vieux clous, ne sachant pas si les cours volontaires allaient marcher. C'est un succès, 9 groupes formés, tous en dehors des heures de cours. De plus, les groupes sont organisés par niveau ce qui facilite l'enseignement, et les 15 premières minutes sont consacrées à l'explication de la leçon par le prof.
Donc 10 ordis nouveaux vont arriver la semaine prochaine, ainsi qu'un vidéo-projecteur avec possibilité de faire mieux en fi de saison si le busget le permet.

Retour aux Manguiers par un chemin détourné, au moins 30 kms, j'ai l'articulation de la hanche qui se bloque un peu. Je dois étendre la jambe de temps en temps, ce qui ne facilite pas l'équilibre.

L'après-midi, tour à Kampot, pour commander les ordis.Prix d'amis à 145$ au lieu de 148, le vendeur me dit que c'est le prix de l'année dernière. Demain je lui apporterai la copie de l'année précédente, 135$, la négociation va  reprendre.

mardi 4 février 2020

Trasek

J'ai connu une nationale 3 en plus mauvais état. C'est loin d'être parfait, une partie des travaux de l'année dernière a aussi été emportée, et les camions qui n'attendent pas le retrait total de l'eau sur la route créent de belles ornières. C'est donc à trop grande vitesse à mon gré que Mr Phan me conduit au lycée de Trasek. Pour ne pas avoir trop peur, ne pas regarder la route juste sa nuque.

Au lycée la situation est nettement moins brillante que l'année passée. Un certain nombre de professeurs qui donnent des cours privés pendant les heures d'ouverture du club informatique, dénigrent avec un peu de succès ce club. D'autres part à Kampot même, un institut s'est ouvert qui récompense financièrement les élèves qui viennent y étudier, entre autre l'informatique. Si on ajoute à cela qu'il n'y aura un prof d'informatique "officiel" que fin février on comprend que le directeur, qui n'a jamais trop poussé, n'insiste pas trop pour améliorer la présence.

Avec toute la diplomatie dont je peux faire état ( ici au Cambodge, pas en France !) je lui fais part de ma profonde tristesse devant cette situation et lui dis que les donateurs français seront forts déçus de constater la sous-utilisation du matériel que nous lui avons fourni. J'ajoute aussi que si nos moyens venaient à manquer pour équiper d'autres établissements, nous réfléchirions à transférer quelques postes.

Je lui dis que je compte sur lui pour améliorer cette situation, on verra si dans un mois il y a du mieux.

Retour aux Manguiers et exploration de la route qui va jusqu'à Beong Preah. Le chemin n'est pas pire que l'année dernière et il y a moins de camions. Néanmoins je n'envisage pas de faire le chemin à vélo cette année, je vais passer au petit scooter, peu puissant mais totalement automatique.

lundi 3 février 2020

Premier jour de travail



Mais avant tout retour sur dimanche.

L’image contient peut-être : 2 personnes, dont Stéphane Sasvari, personnes debout et chaussures

Départ à 8h de Stéphane. C'est l'heure pour lui de retourner en Suisse pour reprendre sa culture de spiruline. Nous nous connaissons depuis plusieurs années et nous croisons plus ou moins longtemps. Comme moi, il passe plusieurs semaines, participant aux activités de Samaki.

Nouveau et habituel tour de vélo ensuite : la ville a bien changée : de plus en plus d'immeubles de 5 à 8 étages. Il y a même un projet de construction de 2 tours en centre ville de 42 étages en plein quartier historique protégé ! Perso je n'achèterai pas, ayant vu les limites des pompiers dont les échelles atteignent à peine le 3eme étage sans parler de la puissance des lances. Retour 2 heures plus tard pour me faire propre et direction l'Atelier pour déjeuner. Auparavant j'ai vérifié qu'il y avait bien des lasagnes de crabe, absentes du menu la veille, tout ayant été vendu.

Lyhuoy m'accueille avec un mine déconfite, elle s'est trompée, le cuisinier n'en a pas refait. Le parmentier local a remplacé.

Lundi matin, bien que n'ayant pas entendu mon réveil, je suis à l'heure pour une première visite au lycée de Trasek où les cours sont désertés par certains élèves. On va chercher à comprendre pourquoi

dimanche 2 février 2020

Premier tour de vélo et baignade

Reprise des bonnes habitudes. Après le café du matin, je partage quelques moments avec Jean-Yves avant qu'il ne reparte pour Phnom-Penh.

J'attrape un vieux vélo qui a l'avantage d'avoir un panier pour aller déposer au dispensaire local les quelques médicaments que j'ai apporté : Dolipranne et pansements. La responsable n'est pas là mais tout est ouvert, je dépose dans son bureau et reviendrais plus tard. Ce petit entracte de 4 kms me confirme que les inondations de novembre dernier ont fortement détérioré la route qui avait été refaite l'année dernière.
Aucune description de photo disponible.

Pour le repas du midi direction l'Atelier, le restaurant où travaille Lyhuoy. J'y vais avec Stéphanr qui m'y conduit à moto. Il ne connaissait pas, malgré ses nombreux séjours. Je lui avais vanté les lasagnes au crabe, mais malheureusement il n'y en avait pas ce jour là !

Au retour, nous consatons une très grande animation, un groupe de 100 jeunes employés d'une banque est  là pour le week-end. Refuge au fin fond du site pour éviter le bruit d'enfer. La soirée s'annonce tout aussi bruyante, un immense BBQ a été installé dans le restaurant, là aussi je dois battre en retraite pour dîner au calme.

samedi 1 février 2020

Premier week-end

Mais avant tout revenons sur la première soirée, jeudi soir.

Après les retrouvailles avec le staff et mon ami Stéphane le suisse, j'avais prévu de me coucher de bonne heure pour récupérer de ce long voyage. C'était sans compter sans le message de Lyhuoy qui me demande si je suis arrivé aux Manguiers. Elle me dit qu'elle peut passer maintenant, ce que je ne peux refuser, trop content de la revoir. Elle arrive donc vers 7h, et je suis surpris de la voir me sauter au cou, car je garde toujours une certaine distance avec elle. Elle ne repartira que vers 9h, après une longue discussion sur ces activités professionelles et ce qu'elle envisage de faire par la suite, monter son propre restaurant, capitalisant sur l'expérience qu'elle acquiert en ce moment e le support de ses patrons.

Je n'entends pas les bateaux ni mon réveil le matin suivant et rejoins Stéphane avec une demi-heure de retard sur l'heure du café, 6h.

Jean-Yves arrive dans la matinée de Phom Pehn et je dois dire que c'est un choc de le voir dans son fauteuil roulant, mais toujours aussi joyeux comme si son pied était toujours là.


Après-midi, consacrée à la première réunion Samaki avec le staff habituel. Finalisation de nos objectifs et calendrier de la première semaine.

Puis soirée commune avec toute l'équipe des Manguiers autour d'un buffet local ponctué de jeux.

Contrairement à hier où le temps a été maussade et pluvieux, beau soleil ce samedi matin et j'ai repris ma place pour le petit déjeuner sur le ponton le long de la rivière.