vendredi 28 février 2014

Le repas en famille !


Ce matin pas question de mettre ma tenue de travail habituel, short de sport et maillot léger bleu, orange ou jaune suivant les jours, mais short propre et chemisette : je suis invité à déjeuner.

Mais avant tout, je dois présenter quelques excuses aux élèves dont j'ai zapper le cours hier . Ça les a bien fait rire et pendant toute la matinée ils m'ont demandé si je voulais dormir !

Cet épisode passé, direction la maison de ma jeune élève pour déjeuner. On y va pas seul, une autre jeune fille vient avec nous, elles se ressemblent , cousines peut-être. Il ne faut pas trop poser de questions sur ces sujets. Tout au long des 4 kms à vélo, je répète dans ma tête la formule 'enchanté de faire votre connaissance' en khmer, phrase encore plus longue et compliquée qu'en français. 

Arrivé sur place, un groupe d'homme est assis par terre en train de discuter. L'un d'entre eux me fait un vague signe de la main. Est-ce le père ? jet me contente d'un hello en khmer auquel tout le monde me répond. Une table n'est pas dressée, mais vite une dame s'approche avec plats et assiettes. Je lui dis aussi bonjour, pas le temps d'en dire plus, elle enfourche son scooter et s'en va.

Je me retrouve donc seul avec ces deux filles à déjeuner de crabes, crevettes , et riz accompagné de légumes. Nous discutons de choses et d'autres mi anglais mi français, se sont de bonnes élèves. Pour finir corvée de pluche collective pour mangues, papayes, et pommes. 

A une heure c'est l'heure du départ, petit bye en khmer au groupe d'hommes. Je suis retourné à l'école sans savoir qui était qui !





mercredi 26 février 2014

La honte

En fin de journée hier,  j'ai pris un kayak comme je l'avais prévu.
Un grand tour de 2h30 avec la marée descendante pour le retour heureusement.
Un peu fatigué la soirée s'est cependant un peu prolongée à discuter donc au lit à 10h, bien tard par rapport à d'habitude.
Ici en effet la nuit tombe vers 7h mais le jour se pointe vers 5h30 précéder par une bonne heure de chants de coqs, de bruits divers, ce qui fait qu'à 4h on est réveillé.
Mais cette courte nuit nous avons eu droit à 2 magnifiques concerts de chiens pendant 30mn chacun, bien que ce ne soit pas la pleine lune.
Donc petite forme au départ à 6h mais j'assure.
Revenu aux Manguiers je refais quelques fichiers audio, puis après une bonne assiette de fruits je retourne continuer mes travaux. J'avais de plus en plus de mal à me concentrer, les bâillements se succédant. Comme il n'était que 2h je m'allonge un peu  et......  suis réveillé par la femme de ménage à 4h, heure à laquelle commence mon cours !  Comme il faut au minimum 30mns pour y aller, pas la peine, je reste ici.
Je pense que je vais devoir présenter des excuses demain matin aux élèves et au directeur dont je n'ai même pas le numéro de téléphone pour le prévenir

mardi 25 février 2014

Repos imprévu

Hier au soir avant de partir, le directeur du collège m'informe que l'école sera fermée aujourd'hui pour cause de réunion des profs. Heureusement qu'il me l'a dit, je l'aurais eu mauvaise de me lever à 6h pour ne trouver personne.

Je profite donc de cette journée pour continuer le site web : j'ai déjà réalisé l’architecture, il ne reste plus qu'à aller prendre quelques photos supplémentaires et à ajouter des commentaires.

Je continue aussi sur les fichiers audio de cours . Ce matin j'ai découvert une nouvelle application sous Android qui comporte beaucoup de phrases en khmer. C'est mieux que ce que j'avais jusqu'à présent : ce n'était qu'une liste de mots, utiles certes, mais sans possibilité de faire des phrases en les accolant.

Donc depuis 13h je m'y colle.

En fin de journée je pense aller faire un petit tour de kayak, mais il faudrait que le vent se calme un peu, car pour revenir j'aurai la marée montante et si on ajoute le vent de face, çà va nécessiter quelques sérieux coups de pagaie.

Demain, cours de bonne heure, je vais ensuite au marché chercher quelques gâteaux car jeudi je suis invité à déjeuner chez les parents d'une élève. Je regarderai en passant si il y a des tenues typiques cambodgiennes, sorte de pyjama, il parait que le temps est doux en France, çà fera une nouvelle tenue pour Mari-Claude.


dimanche 23 février 2014

Dimanche = repos

Enfin c'est une façon de parler car à 4h du mat la pluie s'est mise à tomber. Comme les toits des terrasses sont en tôles, bonjour la grâce mat. Ca aurait pu être pire, je n'avais pas à prendre mon vélo.

La pluie n'a pas duré longtemps et à 7h en allant sur le ponton voir les bateaux qui remontaient la rivière, il n'y avait plus trace d'humidité.

J'ai passé une bonne partie de la matinée à travailler sur le site de Samaki, puis vers 11h, à vélo, une bonne dizaine de kilomètres vers la mer en suivant de plus ou moins loin la rivière, au milieu des salines.









Au retour passage par la pagode principale de Kampot, quelque peu excentrée dont un des bâtiment va ressembler à un gâteau d'anniversaire anglais.


















Un petit coup d’œil au passage sur la barque locale d'un trentaine de mètres de long, signe de grande richesse ; ces barques sont utilisées lors de la Fête de l'Eau, mi Novembre à la fin de la saison des pluies, lors de grandes compétitions.


 Celles de Phnom-Penh n'ont pas eu lieu les 3 dernières années, suite à l'effondrement d'un pont donnant accès au site des courses ( entre 200 et 300 noyés ), puis en 2012, annulée pour cause de deuil national, mort du Prince Norodom Sihanouk, puis en 2013, pour cause d'inondations.




Après ce petit tour, petit hamburger et retour pour continuer à enregistrer des dialogues franco-khmer pour les collégiens.

Ce soir, ne pas oublié le Skype avec Juliette pour son anniversaire : rendez vous pris pour 7h, Singapour times, 6h ici.

A demain, si vous le voulez bien


samedi 22 février 2014

Ni Voici, ni Gala

Depuis plusieurs jours je trouvais que mes cheveux avaient bien poussé. Chaque soir en rentrant je passais devant l’échoppe du coiffeur, mais elle était déjà fermée. Aujourd'hui, ouvert. Je freine et m'installe après avoir demandé le prix 1$, c'est plus cher que Marie-Claude, mais ça ira. Je m'installe dans le fauteuil 'si tu en vois un en France comme ça gardes le comme antiquité'. Un coup de talc sur toute la tête ??? et la tondeuse est en route. Dix minutes plus tard et au moins 5 passages successifs, c'est fini, même à l'armée je n'avais pas eu les oreilles aussi bien dégagées !! Par contre il n'a pas touché au haut du crâne, je passerai moi-même un coup de rasoir.

Plus sérieusement, ce matin j'étais invité à la réunion de Samaki. Jean-Yves voulait que mes 3 semaines déjà passées puissent me permettre d'apporter un œil différent sur les sujets.
Le premier était relatif au budget : Il n'y a pas de budget fixe, il est alimenté par les dons des visiteurs ou de l'association sœur qui se tient dans le Nord de la France. Comment utiliser une donation spécialement attribuée pour le collège. Achat d'un nouvel ordinateur, achat de clés 3G, achat de fontaines à eau filtrante ? On étudiera le problème du coût de fonctionnement des clés pour voir si c'est faisable, et avec Jean-Yves je dois début mars aller chercher un ordi (pas chez PC77 !)
Puis il faut mettre en place la visite de Virginie et James qui viennent avec des cahiers, coloriages et crayons qui iront dans la bibliothèque. Bonne occasion pour la repeindre, Samaki participera à l'achat de la peinture, mais les parents d'élèves et les élèves devront s'impliquer dans la pose.
Vint ensuite le sujet de l'aide aux familles en difficulté qu'il faut aider : une revue est faite chaque trimestre pour choisir  les bénéficiaires, sachant que leur famille doit aussi être impliquée dans l'aide.
Enfin ce fut mon tour d'être mis à contribution : finir les descriptifs des plantes de l'école primaire en anglais et en français, et passer les fichiers à une des membres pour compléter en cambodgien. On a aussi aborder le problème de la création du site web . Mon expérience dans la mise en place du nouveau site de l'ACLAI va être précieuse. Beaucoup de travail en vue même après mon retour. Roger tu n'es pas près de me voir !

vendredi 21 février 2014

Les cours des grands

Lors des cours des plus grands, classe 8 et 9 ( 4eme et 3eme), j'ai du créer des comptes mail pour que les élèves puissent communiquer avec leurs correspondants français.
Compte tenu de la lenteur de leur accès à internet, il faut bien une heure pour créer un compte et accéder pour la première fois à la boîte de réception. Mais bon les classes 8a, 8b et 9a ont chacune leur adresse.
Ce matin avec les 9a envoi du premier message aux français : les élèves cambodgiens qui avaient accueillis leurs devenus amis français n'avaient qu'une seule chose à dire : vous nous manquez, nous sommes tristes de ne plus vous voir.
Il faudra attente le milieu de la semaine prochaine pour lire la réponse lors de leur prochain cours, mais je suis certain qu'il vont demander tous les jours au directeur de vérifier si rien n'est arrivé avant.



Depuis quelques jours ma popularité est au plus haut :il va falloir que je demande au directeur de dire aux élèves de ne plus m'apporter de cadeaux chaque jour; je repars en effet à chaque fois avec une cargaison de mangues ou de bananes ! De plus, beaucoup d'élèves m'attendent pour repartir à vélo et je suis entouré d'un véritable garde qui s’effiloche au fil des kilomètres, c'est moi qui va le plus loin.

Pour l'ambiance, une petite vidéo des demoiselles qui attendaient que je les filme !


Coucou


Samaki

Samaki est l'association pour laquelle je suis  venu.
Elle  comporte 2 volets, le premier aide aux familles en difficulté, le deuxième aide à l'éducation des enfants. Celle ci se fait dans  2 écoles élémentaires et un collège.
Ce matin Jean- Yves m'a proposé de venir assister à une réunion d'évaluation du programme d'aide scolaire. Étaient représentés des élèves, des parents, des professeurs et le maire du village et le bonze. Participaient aussi  les bénévoles locaux.
Samaki finance quelques locaux pour encadrer les familles et les professeurs qui reçoivent  un petit complément de revenu pour des cours supplémentaires.
Le but de cette réunion était de faire le point sur la manière dont cela se passe.
L'implication des parents dans le suivi des études doit être réelle pour que les enfants puissent bénéficier de ces cours de rattrapage.
Il en est ressorti une satisfaction générale, même si parfois les cours sont écourtés. Un petit rappel des horaires est fait par Jean-Yves.








Les jeunes français sont partis

Après avoir passé la nuit chez leur correspondant, c'était l'heure de la séparation.  Les amitiés s'étaient crées et la séparation fut difficile pour tous. Le car laissait une traînée de larmes.
Mais revenons au système scolaire.
À partir de  6 ans, les enfants rentrent à l'école  primaire. Ils commencent au niveau 1 et vont jusqu'au niveau 6, un an de plus que chez nous. L'école peut être un peu éloignée et pour arriver à  l'heure le matin (7h début  des cours) j'en croise beaucoup  à vélo ou à pied pour les moins riches. Ils quittent à 11h30,retournent manger chez eux, et reprise à 2h jusqu'à 5 h
Cela peut faire pas mal  de kilomètres dans la journée, surtout pendant la saison des pluies où certains chemins sont inondés.
A partir de 14 ans, ils rejoignent le  collège, distant parfois de 10 kms pour 3 ans, 7 8 9eme. S'ils réussissent l'examen de sortie, nommé  le diplôme, ils pourront continuer au lycée puis à l'université pour les meilleurs et plus riches.
Dans 'mon collège', il y a quasi égalité entre le nombre de filles et de garçons. Certains sont vraiment très  brillants et ont la comprenette rapide.
Ils sont tous en tenue, jupe bleu foncé  pour les filles, pantalon noir pour les garçons. Chemise ou chemisier blanc pour tous.
Le mardi et le vendredi, ceux qui font partie des 'scouts gouvernementaux'  viennent en uniforme, qui ressemble beaucoup à  ceux que l'on connaît. 
L' école est gratuite, mais il y beaucoup d'heures d'accompagnement ou de perfectionnement, payantes lorsque données par les enseignements, gratuites par les bénévoles.

lundi 17 février 2014

La noce du maître d'école élémentaire

Si l'on excepte la soirée de noces, rien de particulier hier sauf un test de hamburger au Rusty Keyhole pour voir si cela conviendra pour James. Impeccable.

Le soir départ à 18h30 pour la noce; tous les collégiens français sont aussi invités avec Jean-Yves et sa famille.

Le décor est planté dans la rue qui se voit envahie par un barnum de 50 mètres de long sur 15 de large. Nous sommes accueillis par les mariés et leurs proches : salut khmer de rigueur, et le marié remet à chacun un cadeau de bienvenue : un stylo en véritable imitation de plaqué or.
Les tables d'honneur nous sont réservées, face à la scène où officient un petit orchestre et des chanteuses, et à quelques mètres du mur de 20 m² d'enceintes. Discussion impossible.


Je suis à la table des professeurs avec le directeur du collège.
Première surprise : les serveurs, en tenue avec chapeau, mettent dans chacun de nos verres un très gros glaçon, puis y verse de la bière et nous font signe d'utiliser une paille pour boire (Aurélie, pensée particulière). Avantage, comme il fait très chaud, on absorbe peu d'alcool, par contre bonjour la saveur de la bière.Ils recommenceront tout au long de la soirée dès que les verres seront à moitié vide.
Arrivent ensuite une succession de plats : cahuètes et cajoux, grosse rigolade pour les attraper avec les baguettes (Je m'en sorts très bien), nems, salades, canard, le tout accompagné de sauces et d'accompagnements non identifiés. Je goûte à tout : c'est très bon.
Suivent, poulet en bouillon, crevettes sautées, et bien sur riz sauté ou blanc.
Je n'ai pas compter le nombre de verres de bières resservis qui doivent être trinqués à chaque fois.
Quelques fruits puis petite cérémonie durant laquelle les deux mariés rendent hommage à leurs parents et échangent ce qui parait être leur engagement.

Ensuite c'est la grande fête : obligation d'aller danser. Encore beaucoup d'occasions de rire et de suer.
Encore quelques verres de bière allongée puis à 22h30 retour aux Manguiers, les collégiens se lèvent tôt lundi pour poursuivre leur voyage.

Et ce matin même pas mal aux cheveux, mais j'ai mis tous mes vêtements à la lessive !

dimanche 16 février 2014

les jeunes français sont arrivés

Comme prévu, samedi, début de journée par un cours à 7h : apprentissage pour les plus jeunes du clavier en khmer : c'est pas de la tarte, car de nombreux caractères sont complétés de signes additionnels soit en haut, soit en bas, soit ailleurs ! Imaginez un clavier avec plein de touches accent circonflexe qui se combineraient avec les autres lettres.



Ensuite attente jusqu'à 9h30, pour voir les français arriver, à vélo, ils ont mis beaucoup plus de temps que moi.

La matinée se passe à leur faire visiter le collège et échanger avec les jeunes khmers leurs conditions scolaires. Des cadeaux sont aussi distribués.







Ensuite re-vélos pour aller déjeuner dans une pagode auprès du Mont-Blanc (local : colline surgie de nulle part au milieu des champs, altitude 100 mètres max.)

Après le repas, sandwich, banane, partagés avec quelques jeunes khmers imprévus, retour vers le collège et l'école primaire attenante pour un nettoyage des détritus, qui seront ... brûlés à l'air libre. 
(Au moins il n'y a pas de grève d'éboueurs ici !)

Pour récompenser toutes les bonnes volontés, kermesse à la mode khmer : questions sur l'environnement, course en sac (à laquelle j'ai participé avec une jambe dehors, ce que les arbitres n'avaient pas vu avant le départ ) et tir à la corde. Tous les gagnants ont reçus crayons et stylos donnés par le Crédit mutuel.

Dernier spectacle de danse pour tout le village : bizarrement beaucoup de khmers découvrent qu'il y a une école de danse à Kampot.







Pour finir la journée, 10 kms à vélo pour rejoindre les Manguiers, décrassage sérieux, et repas pris en famille où l'on informe que dimanche soir, je suis invité à un mariage !! sans cravate heureusement.

vendredi 14 février 2014

Kep

Comme prévu ce matin ce n'était pas mon vélo qui m'attendait mais un scooter. Jusqu'à présent je n'avais pas eu l'occasion d'utiliser un tel engin, surtout à l'étranger, mais Kep est à 25 kms et je ne me sentais le courage de pédaler aussi longtemps.

Bien m'en a pris car les premiers kilomètres de la route sont encore en chantier (la rue du centre en ce moment est un boulevard en comparaison).

Après une petite heure de route arrivée sur le port et au marché aux crabes, haut lieu touristique de la cité. Impossible d'y arriver sans passer par la gigantesque statue de crabe au milieu de la plage : le mauvais goût est vraiment international.
Sur le marché aux crabes j'arrive au bon moment, les bateaux viennent de livrer leur cargaison et poissons et crabes sont conservés à 2 pas du marché, dans la mer.

Ils seront immédiatement vendus aux cuisinières qui tiennent toutes les petites échoppes du marché, ou au restaurateur du coin.

L'odeur est trop forte, il n'est pas encore midi mais je décide de m'attabler pour un poisson, tant pis pour le crabe au poivre vert que je mettais promis. 
Question : Combien pour ce poisson de 700 grammes environ, servis en terrasse au bord de mer ?

Je reprends la route vers Kampot, et décide de faire un petit crochet pour aller voir l'embouchure de la rivière ( Marie-Claude, c'est sur a rive gauche, en prolongement du boulevard qui longe la rivière ). Le boulevard devient une route, la route une piste de plus en plus caillouteuse, la piste un chemin et je finis dans un champ bordé de maisons. Je m'arrête, descends du scooter, retire le casque, et m'assoie face à la rivière. Au bout de quelques minutes une petite voix me dit bonjour. 2 petits sont là et me font signe de regarder derrière où leur maman me fait signe de venir m'abriter du soleil sous un arbre. Elle commence à me parler dans un petit anglais et pour mieux comprendre je sors mon petit lexique. Elle s'en empare et pendant presque une heure, elle le feuillette et me demande de lui traduire les mots khmers soit en anglais soit en français!
Je la quitte en lui disant que je reviendrai peut-être, retourne sur le boulevard et joue à l'expat en sirotant une bonne bière au Rusty Keyhole, lieu incontournable de Kampot ( pensée spéciale pour Aurélie ) 
Demain, reprise à  7h et rencontre FRanco-Khmer au collège tout l'après-midi. 

Je n'aime pas les chinois

Aujourd'hui j'avais 3 heures de libre au moment du repas. Je me souvenais d'un petit village avec plein de petites boutiques pour déjeuner à la khmer.
J'enfourche mon fidèle vélo et en route. '
En route c'est une manière de parler, une piste caillouteuse avec plein de montées . Après 45 minutes d'efforts, quelques  passages à  pieds par sécurité lors des montées j'aperçois enfin le barrage proche du village. Comme c'est le début de la descente je me laisse  aller et file vers le but. Soudain grand coup  de sifflet et cris. Un policier m'arrête en me faisant  comprendre que la route est  maintenant un domaine privé  appartenant  à une compagnie  chinoise.
J'ai beau lui dire  que je ne veux qu'aller jusqu'au village  que l'on voit, il ne veut rien savoir. Je lui demande s'il y a un autre chemin, il me dit qu'il faut refaire le chemin, retourner à Kampot et prendre la route  sur l'autre  côté de la rive 25 kms environ

Il m'offre quand même un verre d'eau, chaude !  et  en route  pour le retour, ventre vide.

Arrivé près du collège, je ne suis pas loin du Café  de la  Paix. J'avais  remarqué à côté une marchande de nouilles qui pourraient faire mon repas. Elle n'est plus  là, à la  sieste certainement mais je trouve des bananes que la marchande  ne veut pas détailler. Va pour une 20aine, pour 20 centimes. Je m'installe à ma table  préférée et commande un thé. Malgré  son refus j'offre la moitié des bananes à 'l' aubergiste '

Nous rigolons bien, je ne maîtrise toujours pas le khmer, mais je deviens imbattable dans l' usage du lexique

Au moment de partir, impossible de payer.

Alors oui j'aime les Cambodgiens mais toujours pas les Chinois



jeudi 13 février 2014

Un matin comme je les aime

Aujourd'hui début des cours à 10h, ce qui veut dire que je peux prendre un petit dej. C'est fait sur la petite terrasse en regardant passer les bateaux qui remontent la rivière avec leur pêche de la nuit.

C'est aussi la seule journée de la semaine où tous les cours s’enchaînent sans trop de trous. Je serai libre à 16h.

Comme il a bien plu hier au soir, la route va être un peu moins poussiéreuse, mais s'il y a de la boue, elle a tendance à se coller entre le garde-boue et la roue constituant un sérieux frein.

Pour vous rendre compte du trajet et de la couleur de mes pieds :
  Demain pas de cours : tous les élèves sont réquisitionnés pour nettoyer le collège à fond car il y a une grande fête samedi pour accueillir les correspondants français qui arrivent. Je vais en profiter pour aller manger un crabe au poivre vert à Kep, trajet en scooter. (oui je sais, je serai prudent et mettrai un casque)

mardi 11 février 2014

Mon Café de la Paix

La nuit fut  entrecoupée de pas mal de réveils : j'ai un gros scarabée visiteur dans ma chambre et il fait du bruit en marchand sur mes sacs en plastique . Et puis 2 concerts de chiens ! Bref réveillé à 5h et pas moyen de se rendormir. Je me dis que je vais prendre mon temps pour aller au collège, mais le portail est verrouillé et je mets 5 minutes à trouver le gardien, donc plus d'avance.


Il n’empêche, je prendrai quand même mon café, sur les grands boulevards au Café de la Paix . Je le préfère à la cantine du collège.



Retour à la base : mon short noir tout propre de ce matin est comme mes pieds. Je vais me baigner pour me laver avant de repartir.


lundi 10 février 2014

Dimanche festin

Dimanche repos !

En semaine je mange des fruits le midi en général.

Ce midi, nouvelle invitation : voici la table :





Au menu plein de plats : coques, raie grillée (très bon : loin de notre beurre blanc ), porc grillé, poulet sauté, légumes très variés, salades et fruits !


dimanche 9 février 2014

Pour ceux qui ne peuvent pas accéder à l'album


Le collège
Hymne national tous les matins




Nettoyage des abords par les élèves
Entrée des cours



Le terrain de sport

Garage à vélo












Premier cours de français

Vendredi soir Jean-Yves et toute sa famille sont arrivés de PP pour le week-end.
Petit point rapide de la semaine et invitation à dîner avec eux : j'ai l’impression de faire partie de la famille.

Samedi matin, seul cours de computer à 7h. Départ un peu plus tôt maintenant, j'ai réussi à avoir une demie baguette la veille, je la mange en pédalant, et j'ai maintenant ma place dans un café sur le chemin. (prix du café : 0.25$ ).

Après le repas pris encore à la table familiale, retour au collège, cette fois en passager de la moto de JY, pour le cours de français. C'est tout nouveau et proposé par un français de passage qui utilise une méthode géniale. J'assiste au cours car il s'en va et je dois prendre la suite. C'est là le véritable problème, il n'y a pas de prof attitré pour le moment et tout repose sur des bénévoles de passage pour l'instant. Heureusement que le travail consiste à faire écouter et répéter des phrases disponibles sur des fichiers MP3 ce qui peut être fait par tout le monde. Pendant ces 3 sessions de 40 minutes, j'essaie aussi de copier ces fichiers sur les cartes des téléphones des élèves pour qu'ils puissent continuer à progresser en dehors des cours. Certains font aussi partie du cours d'informatique et sont particulièrement intelligents et motivés.

Retour vers les Manguiers en fin de journée, et là je découvre qu'en moto la poussière est bien plus importante qu'à vélo, mon short noir vire au rouge.

Je suis non seulement invité à partager le repas familial, mais aussi à me joindre à la fête d'anniversaire de la belle-sœur de JY qui se passe lors d'une petite balade en bateau sur la rivière : je n'accepte pas de les accompagner dans ce moment familial et rentre me coucher après avoir vu le '4eme épisode de "house of cards".

Petit PS : avec beaucoup de difficultés j'ai enfin réussi à mettre les albums photos en public. Il ne devrait plus être nécessaire d'avoir un compte Gmail, ni autorisation pour y accéder.


jeudi 6 février 2014

Ah les plantes !!

Ce matin vrai petit-déjeuner, il n'y en aura que 3 par semaine.

Départ à 9h30  pour le collège, cours d'une heure et chômage car il va y avoir une visite de notables, donc tous les élèves nettoient la cour et les bâtiments l'après-midi.

Retour donc vers les Manguiers et déjeuner du reste de bananes.

Tout le reste de la journée va être consacré à créer un fichier des quelques 200 plantes du jardin de l'école primaire.
J'ai 3 bouquins qui recensent 450 plantes, nom en latin !, dont je rentre le nom sur ma tablette. Au pied de chaque plante existe un petit écriteau avec son nom et un numéro, le tout plus ou moins visible. Quand ça correspond je mets le numéro dans le fichier ce qui me permet par la suite de créer un document word avec le numéro de la plante, sa photo et sa description en anglais issus de Wikiedia, et de sa description en khmer.

En khmer allez-vous dire ? Christian parle et écrit le khmer couramment. Et bien non, je fais une photo de la page du livre en khmer et je la colle dans le document. Une vraie usine à gaz, mais je pense que dans 5 semaines on aura un livre complet permettant aux visiteurs d'avoir une description des plantes. Bien sûr il y aura un droit d'hauteur sur l'ouvrage (désolé je n'ai pas résisté)  

mercredi 5 février 2014

Aux aurores !

Réveil en 2 temps ce matin : à 4h procession religieuse en musique pour une crémation. Ceux qui connaissent sauront le bruit que fait la musique; quant aux autres je leur souhaite de vivre ce moment inoubliable.
Le réveil sonne à 5h40 pour un départ prévu à 6h20, mon premier cours à 8kms de là commençant à 7h. Bien entendu le petit déjeuner ne commence qu'à 7h et malgré ma demande la veille d'avoir un petit encas de côté, le gardien ne nuit ne trouve rien. Heureusement qu'il se souvient que je dois prendre un vélo. Donc départ à l'heure mais le ventre vide, ce qui généralement me met de mauvaise humeur (on ne rigole pas en disant que bien d'autres choses peuvent le faire aussi).J'abats les kilomètres à bonne vitesse de peur d'être en retard, et j’arrive avec un bon quart d'heure d'avance, ce qui me permet d'acheter un peu à manger et de commander un café qui arrive dans un godet avec une paille et .... plein de glaçons !! Je chercherai le mot chaud en khmer pour la prochaine fois.

2 classes d'une heure vont se succéder : je forme 3 groupes à chaque fois et fais des concours de rapidité sur le changement de couleur des caractères, leur taille, et l'alignement des mots. Tout çà dans une franche rigolade, mais au bout de leur session, la leçon est retenue.

Petit retour vers Kampot pour trouver quelques fruits pour le déjeuner : quelques bananes vendues à un prix "touristique" mais je n'ai pas envie de marchander aujourd'hui.

Retour vers le collège pour le 3eme cours de la journée, mais avant arrêt à l'école communale pour voir comment créer un book pour le jardin. Après beaucoup d'hésitation, j'hérite de 3 livres de botanique en khmer où figurent tous les noms en latin de plantes. Je dois faire un fichier pour ces 500  références, encore du travail en vue pour demain, mais la bonne nouvelle est que mon premier cours est à 10h.

40 kms de vélo local sur piste non goudronnée et envahie de poussière, trop c'est trop je vais me coucher.


mardi 4 février 2014

Premier jour

Sur le pied de guerre ce matin à 7h. J'y suis resté jusqu'à 8h30. On m'avait dit que l'on viendrait me chercher, alors que l'équipe m'attendait à l'école. Vite un tour de moto et je les rejoints.

Je fais connaissance de Steeve, responsable de l'association Solaid, basée aux US et qui aide Samaki dans son action locale qui se partage entre aide aux familles les plus défavorisées et éducation des enfants; c'est dans cette activité que je dois intervenir. Les professeurs de l'école sont aussi là ainsi que Franck, volontaire pour l'enseignement du français.

Nous commençons la tournée des visites par celle, rapide de l'école élémentaire située à côté des Manguiers, puis plusieurs visites de famille dont une en plein travail de récolte de sève de palmier destinée après cuisson à devenir du sucre.

Ensuite on renfourche les motos et  direction le collège. Avant d'y arriver, halte pour déjeuner chez la famille du directeur. Légumes verts, sautée de légumes accompagnent le riz, et pour finir je dois goûter au durian, malheureusement trop mûr ce qui lui donne, outre une odeur désagréable, un aspect d'une glace au caramel au gout de maroilles en état de décomposition. Bref à choisir pas trop avancé la prochaine fois.

A peine arrivé au collège, on me demande immédiatement d'aller dans la salle de cours où une vingtaine d'élèves se partagent 3 petits portables. A priori, ils ont beaucoup de difficultés à essayer d'écrire leur nom dans un document word. Leur niveau d'anglais est très faible et celui de français équivaut au mien en khmer. Pour détendre l'ambiance je leur fait découvrir comment changer la couleur des lettres et la taille. Un belle partie de rigolade qui se termine lorsque je découvre que ce que demande leur professeur que je n'avais pas vu et de taper avec leur 10 doigts. Ne trouvant pas que l'objectif prioritaire, je transige en leur demandant de bien connaître l'emplacement des lettres au moyen de course de vitesse entre eux, encore une belle partie de rigolade.

Retour au bercail, douche pour retirer toute cette poussière rouge et c'est tout pour aujourd'hui

lundi 3 février 2014

En route pour Kampot

Au petit déjeuner, ce matin, j'ai retrouvé le goût si particulier du café local : un parfum indescriptible qui ne ressemble à aucun de nos cafés habituels. J'étais vraiment arrivé au Cambodge.

Jean-Yves est venu me chercher pour faire le point chez lui. Confirmation des missions d'assistance à l'apprentissage du français et de l'anglais, mais aussi grande attente autour des cours d'informatique pour les élèves de 5,6eme. Ne le dites à personnes mais ça va me changer de la moyenne d'âge de mes élèves habituels.

IL y a trois ordinateurs pour une vingtaine d'élèves en moyenne !! Mais il y a un vidéo-projecteur, et , tenez vous bien, une version d'open office en khmer ! Là je pense que c'est moi qui va être l'élève.

Après cette mise au point, en route pour la navette qui va mettre 3 heures pour faire les 150 kms jusqu'à Kampot. Puis 5 minutes en tuk pour rejoindre les Manguiers sur une piste toujours pas goudronnée mais sans les trous et ornières de l'année dernière.

Pour ceux qui pensent que je suis en vacances, c'est loupé : les cours commencent à 7 heures du matin et j'ai une dizaine de kilomètres à faire à vélo pour rejoindre le collège. Il y a bien entendu des trous dans cet emploi du temps qui seront consacrés à être présent pour aider les élèves à leurs leçons de français ou d'anglais et 2 ou  3 demi journées seront consacrées à l'école élémentaire qui a aussi des besoins d'assistance en informatique.

Demain sera une journée de présentation aux professeurs et aux bénévoles qu s'occupent de tous ces enfants.

Je vous en dirai plus sur cette journée mardi. C'est l'heure de la sieste pour vous, l'heure du lit pour moi, après avoir mis mon réveil !



dimanche

Ca y est je suis arrivé à PP. J’ai laissé Marie-Claude ce matin à l’aéroport, ça fait drôle : depuis bien longtemps nous n’avons pas été séparés. Malgré ses craintes de me voir rester, il ne met pas possible de prolonger mon séjour plus de 2  mois, et en plus j’ai mes billets de retour non échangeables.
Le vol fut sans histoire dans avion presque vide, 3 sièges pour moi tout seul. Pas de problème avec les formalités, j’avais un e-visa qui me laisse passer en priorité. Par contre je suis toujours aussi étonné de la PAF locale qui met en quelques secondes un nombre incalculable de coups de tampon. Je suis sûr qu’ils ont dû prendre des cours pour acquérir cette dextérité.
Dès la sortie, et après avoir acheté une carte téléphone locale, tentative infructueuse de contacter Changai, tuk que l’on avait beaucoup utilisé l’année dernière mais son numéro ne répond pas. Alors tuk inconnu, qui ne connais pas plus la rue dans laquelle se trouve l’hôtel où une chambre met réservée. Après de nombreux détours, tant pis pour lui le montant de la course avait été fixée, j’arrive chez le frère de la femme de Jean-Yves ( ouf ! ) qui tient une guest house. Petite chambre très propre qui convient très bien pour une nuit.
Il est 2 heures, en route à pied pour une longue promenade qui me mène en premier au marché central, plein d’odeur de friture et de fruits, puis sur les berges du Mékong, où je reconnais l’endroit où Changai à l’habitude de guetter les touristes. Je retente un appel et qu’elle n’est pas ma surprise de le voir apparaître dans mon dos : il m’avait vu et reconnu. Grande accolade malgré sa déception d’avoir manqué la course depuis l’aéroport. Je lui promets de le rappeler si  j’ai besoin de ses services lors de la venue de James et Virginie, où lors de mon départ. 
Je continue ma ballade dans PP au milieu de cette atmosphère si particulière, pleine d’odeurs et de bruits, où le meilleur côtoie souvent le pire.

C’est maintenant de la terrasse de l’hôtel que je vous adresse ces quelques phrases qui ne partiront que demain soir, faute de liaison internet ici.